Actualités 24 août 2019

Une étude de plantes fourragères vise à soutenir la productivité

Avec les périodes de sécheresse vécues ces dernières années dans plusieurs régions du Québec, l’approvisionnement en fourrage peut poser problème à certains producteurs agricoles. Dans ce contexte, de nombreuses questions peuvent survenir. Que faut-il semer afin d’obtenir du volume rapidement au printemps? Peut-on semer une plante qui fait du volume après une première coupe? Quels types de plantes s’adaptent le mieux en situation de sécheresse?

Pour répondre à ces interrogations, un projet de recherche a été mis en place pour évaluer la productivité d’espèces fourragères annuelles et pérennes qui pourraient pallier le problème d’approvisionnement en fourrage attribuable aux conditions de déficit hydrique. Le projet, lancé en 2019 dans six régions du Québec, se poursuivra jusqu’en 2023 et comprend deux volets. 

Compagnonnage ou mélange binaire

Le premier s’intéresse aux plantes annuelles en compagnonnage avec un mélange luzerne-fléole des prés. L’avoine fourragère, le trèfle d’Alexandrie, le millet japonais, l’herbe du Soudan, le ray-grass annuel et le pois fourrager sont évalués.

Le deuxième porte sur les espèces de graminées en mélange binaire avec la luzerne. La fléole des prés, la fétuque élevée, la fétuque des prés et le brome des prés sont à l’étude.

Pour la première portion, un dispositif expérimental a été mis en place cette année dans les fermes de recherche de l’Université Laval et de l’Université McGill, ainsi qu’au Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ). Quatre vitrines de démonstration seront implantées chez des producteurs agricoles en 2020.

Parallèlement, pour le second volet, trois vitrines de démonstration ont été implantées chez des producteurs agricoles cette année et une autre sera mise en place l’an prochain.

Le rendement, la qualité nutritionnelle, la composition botanique, les stades de croissance à la récolte et la survie à l’hiver seront des données récoltées tout au long de ce projet.

L’équipe de recherche est composée de membres provenant de l’Université Laval, de l’Université McGill, du CDBQ, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) – incluant de nombreux collaborateurs –, ainsi que des Clubs-conseils en agroenvironnement (CAE). Des producteurs sont impliqués dans la réalisation du projet.

Céline Georlette, coordonnatrice à la recherche agronomique au Centre de développement bioalimentaire du Québec
Ce projet a été réalisé en vertu du sous-volet 2.2 du programme Prime-Vert 2018-2023 et a bénéficié d’une aide financière du MAPAQ.