Actualités 28 avril 2018

Pour un ensilage stable de haute qualité

Six critères doivent être remplis pour obtenir un ensilage stable de haute qualité, a mentionné Bill Mahanna lors du dernier Colloque sur les plantes fourragères.

Avoir un pH bas 

De façon générale, plus le pH est bas, plus l’ensilage sera stable et bien préservé. Le pH de l’ensilage de luzerne varie de 4 à 4,5, alors que celui de l’ensilage de maïs, de céréales et de graminées varie de 3,8 à 4,2. « Les souches de Lactobacillus préfèrent des cultures spécifiques », a dit le spécialiste. Selon des études, les souches individuelles et les combinaisons de souches ont une capacité différente d’abaisser le pH de l’ensilage.

Avoir les bons acides de fermentation

On vise normalement un rapport d’acide lactique et acétique de 3:1. Selon M. Mahanna, le maintien d’un tel rapport ne s’applique pas pour les inoculants qui renferment à la fois une souche homofermentaire (pour abaisser le pH rapidement) et une souche L. buchneri qui améliore la stabilité aérobie. « Une mauvaise fermentation réduit la consommation volontaire de matière sèche et l’efficience alimentaire », a-t-il précisé. 

Conserver les sucres solubles

Pour assurer la qualité de ­l’ensilage, il faut conserver les sucres, autrement dit, limiter le « rétrécissement » en favorisant une fermentation rapide et efficace. 

Réduire la dégradation des protéines

Des valeurs élevées d’azote ammoniacal indiquent une fermentation clostridienne. Bill Mahanna a mentionné que plus la fermentation est rapide, moins il y a de protéolyse, entraînant la conservation de plus d’acides aminés et de peptides.

Réduire l’activité aérobie à la reprise 

Les levures sont les premiers organismes à s’activer en présence d’oxygène et à utiliser l’acide lactique comme substrat, faisant monter le pH et créant de la chaleur. Les moisissures s’activent ensuite en profitant de la hausse de pH causée par les levures et des moisissures. Une plus grande activité aérobie peut être la conséquence, notamment, d’une reprise insuffisante de l’ensilage. 

Contrôler les températures de fermentation

M. Mahanna a mentionné qu’on retrouve deux types d’ensilage qui chauffe : physiologique et microbien. Il est normal que l’ensilage s’échauffe de 9 à 12 °C au-dessus de la température ambiante au moment où le fourrage commence sa fermentation.

Par contre, l’échauffement de l’ensilage à la suite d’une exposition à l’air est dû à l’activité des levures, des moisissures et des bactéries aérobies. Cet ensilage sera moins appétant et aura une valeur nutritive inférieure. 

Marie Landry-Blais, experte en production laitière pour DuPont Pioneer