Vie rurale 5 décembre 2016

Des sangliers sauvages tombent dans le piège

Des sangliers sauvages ont été trahis par leur appétit pour les gâteaux et c’est ainsi que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a réussi une première capture au Centre-du-Québec. Il s’agit d’une femelle et de trois jeunes individus.

Rappelons que la Terre avait révélé en exclusivité en octobre dernier la présence de sangliers sauvages près de Victoriaville, qui endommageaient les cultures et menaçaient les écosystèmes.

Les opérations se poursuivent

« Nous travaillons actuellement à la capture d’un deuxième groupe de sangliers, au même endroit et de la même façon », indique Édith Cadieux, biologiste à la direction de la gestion de la faune pour les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec au MFFP. Celui-ci emploie une stratégie enseignée par des spécialistes de l’État de New York, également aux prises avec des sangliers sauvages. Les bêtes sont appâtées avec des retailles de gâteaux et du maïs disposés dans une grande cage. « C’est la méthode la plus efficace pour capturer les animaux sans les disperser », précise Mme Cadieux. La chasse aux sangliers sauvages, qui n’est pas permise, aurait justement l’effet inverse, soutient-elle.

Le MFFP estime qu’il resterait entre 30 et 40 sangliers sauvages dans la région, qui seront capturés « petit groupe par petit groupe ». Édith Cadieux mentionne cependant que la période hivernale devrait faciliter le travail, d’une part en raison des traces dans la neige laissées par les bêtes, et d’autre part par le fait que l’appâtage risque d’être encore plus efficace en saison froide. La biologiste a également reçu l’information que des sangliers sauvages pourraient aussi se trouver en Montérégie.

Un souper de Noël au sanglier

Les bêtes capturées ne seront pas euthanasiées, mais abattues sous peu par arme à feu. « Lorsque des produits chimiques sont utilisés, la viande devient impropre à la consommation », dit Mme Cadieux. En deux mots, le ministère veut que la viande des sangliers soit livrée à des organismes de bienfaisance, comme c’est le cas pour la viande saisie lors des opérations antibraconnage. Ainsi, certains célébreront Noël avec du sanglier au lieu de la dinde.