Vie rurale 19 juin 2022

Il crée un jardin automatisé

Passionné d’électronique et de technologie, Thomas Pronovost, 17 ans, a mis au point, dans le cadre d’Expo-sciences, un jardin automatisé. Chacun des paramètres importants pour la culture de végétaux, tels la température, l’éclairage, l’humidité et l’irrigation, est contrôlé par différents systèmes électroniques munis d’un capteur. Le tout peut être ajusté individuellement via une page Web.

« Par exemple, un capteur se trouve dans la terre pour savoir quand arroser. L’éclairage fonctionne même si le jardin est couvert de neige, l’hiver », explique le jeune inventeur de Gatineau, en Outaouais. Il avait commencé à réfléchir à cette invention alors qu’il était en troisième secondaire, pour présenter son projet lors de l’Expo-sciences l’année suivante. Son jardin a remporté différents prix en plus de lui procurer une bourse de 1 000 $ de l’Université d’Ottawa et de lui permettre de participer à la compétition provinciale. 

« C’était un grand défi pour moi de réaliser ce projet versus ce que j’étais capable de faire. Ça a mis à l’épreuve mes connaissances en électronique pour créer un projet du début jusqu’à la fin avec un prototype », indique Thomas, qui a dû faire ses recherches pour comprendre les différents paramètres importants pour cultiver des légumes puisque sa famille n’est pas du milieu agricole. Son invention a aussi valu à celui qui est aujourd’hui à la fin du cinquième secondaire de participer à l’émission Les inventifs animée par Luc Langevin et diffusée sur Unis TV.

Maintenant que le prototype démontre que son système est fonctionnel, il pourrait le lancer à plus grande échelle. Pour l’instant, son jardin se trouve dans un bac en plastique. « J’aimerais, lorsque j’aurai l’espace nécessaire, le reproduire dans une grande serre en verre. Mon prototype m’a montré que ça fonctionne », soulève-t-il.

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Contrer les changements climatiques

Thomas Pronovost estime que son invention pourrait contribuer à l’agriculture de demain pour faire face aux problèmes liés aux changements climatiques. « Je trouve ça intéressant, parce qu’il y a une perspective d’avenir avec les serres. Mon système permet de faire pousser n’importe quels végétaux dans un climat contrôlé sans les agressions de l’extérieur », indique-t-il. Pour le moment, ce n’est pas dans ses plans à court terme, mais il n’exclut pas l’idée d’avoir un projet fini et commercialisable plus tard.