Vie rurale 11 mai 2020

Des sacs de semences aux sacs anti-inondation

Fortement endommagée en 2019 par la débâcle de la rivière Chaudière, la boulangerie Vachon, de Sainte-Marie-de-Beauce, a décidé de protéger ses installations cette année au moyen de sacs de digues anti-inondation conçus par Tremac, une entreprise de Saint-Joseph-de-Beauce spécialisée dans les sacs de semences et de fertilisants agricoles.

Alexandre Maheu
Alexandre Maheu

Des sacs de trois pieds cubes pouvant contenir une tonne métrique de sable ont été commandés à Tremac par la compagnie montréalaise Distribution GFS Canada. Ces sacs de marque Citadel devaient être de grande taille et être résistants aux intempéries et aux inondations.  Ils sont faits en polypoprylène, un matériel robuste à travers lequel l’eau prend beaucoup de temps à pénétrer. C’est ce qu’utilise Tremac pour ses sacs distribués dans le domaine agricole en Ontario, au Québec et dans les Maritimes.

« [Les sacs anti-inondation], c’est un marché en croissance qui sort de l’ordinaire et qui répond à des besoins spécifiques », commente le directeur de Tremac, Alexandre Maheu.

Comme tous ses sacs et emballages pour semences, Tremac les fait fabriquer en Inde. Le compartiment est ensuite solidifié et stabilisé au moyen d’une structure en bois par une autre entreprise beauceronne, Bois Innovex, de Saint-Georges-de-Beauce. Les sacs sont remplis de sable lors de leur installation et réunis en groupe de cinq qui forment des segments de 15 pi. Chacun des sacs pèse 2 000 lb. Ils peuvent être assemblés en largeur et jusqu’à des hauteurs de 9 pi. « Il n’y a pas une crue des eaux qui est capable de déplacer une telle masse », affirme le président de Distribution GFS Canada et de Digues Citadel, Jean-François Cloutier.

Ces sacs de digues anti-inondation sont surtout vendus aux MRC, villes et municipalités qui veulent sauvegarder des installations ou des zones inondables à risques. L’usine Vachon de Sainte-Marie, en Beauce, a été la première entreprise privée au Québec à s’en procurer. 

Denis Méthot, collaboration spéciale