Vie rurale 25 octobre 2019

À l’écoute de ses employés

Gérer une entreprise saisonnière est tout un défi, mais les dirigeants de la Pépinière Boucher, Division des plants forestiers, se félicitent que leur écoute des travailleurs ait contribué à créer un fort sentiment d’appartenance. Si bien que plusieurs œuvrent à la pépinière depuis plus de 10, 15 et même 20 ans.

La directrice des ressources humaines de l’exploitation, Sophie Limoges, insiste sur l’importance de reconnaître l’excellence du travail réalisé par les employés. « Et surtout, on doit s’intéresser de près à leurs conditions de travail et maintenir un bon climat dans leurs rangs, dit-elle. Pour y arriver, notre entreprise croit qu’il faut écouter notre personnel. C’est primordial chez nous. »

En 2019, cette pépinière produira 22 millions de plants forestiers pour le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs à Saint-Ambroise, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ils serviront principalement au reboisement des forêts. C’est donc un travail manuel qui s’effectue à l’extérieur et qui demande dextérité et constance dans le repiquage, le désherbage et d’autres tâches similaires.

Chaque année, entre 50 et 80 employés, très majoritairement des femmes, y travaillent de mai à octobre. Des étudiants se joignent à eux après les classes.

Donner suite aux suggestions

Il ne suffit pas d’encourager les employés, croit Sophie Limoges. Leurs suggestions et observations doivent avoir des suites. Elle donne l’exemple de Johanne Bouchard et de Lyne Gagné, deux travailleuses qui ont suggéré des améliorations à leurs tables mobiles de travail et à leurs tabliers. Ces changements ont été apportés à grande échelle afin que tous puissent en profiter. « Si les suggestions proposées ne sont pas réalisables, nous en donnons les raisons », explique Mme Limoges.

La directrice des ressources humaines ajoute que les chefs d’équipe ont également la responsabilité d’être à l’écoute des travailleurs et de s’occuper de leur bien-être.

Comme partout au Québec, l’entreprise subit les effets de la pénurie de main-d’œuvre. « Nous engageons tous ceux qui cognent à notre porte », admet Sophie Limoges.

Des travailleuses étrangères temporaires (TET) sont donc embauchées chaque année. Elles représentent jusqu’à 50 % de l’effectif et plusieurs d’entre elles reviennent année après année. « Ces Mexicaines sont intégrées à toutes les activités de la pépinière et il est très important pour les dirigeants de les traiter exactement comme les autres employés », dit-elle.

Plusieurs autres mesures de bonne gestion des ressources humaines ont été mises en place. Un processus d’accueil des nouvelles recrues, un cahier de l’employé, de la formation continue, des séances d’information sur les orientations et investissements de l’entreprise en machinerie sont notamment au programme. Autant de mesures pour favoriser le bien-être des travailleurs, sans compter des activités sociales rassembleuses.

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Pépinière Boucher, Division des plants forestiers, a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, source d’inspiration en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarrières.