Jeunesse 18 octobre 2022

Cap vers la jeunesse

Chaque matin à 8 h, les huit membres de l’équipe de la Ferme Taillon et Fils se retrouvent dans le garage pour prendre le café et discuter de tout et de rien. L’idée n’est pas nouvelle; elle remonte à 15 ou 20 ans.

Elle fait cependant partie de la somme de petites choses que les gestionnaires de la ferme peaufinent depuis des années pour rendre les travailleurs heureux et forger l’esprit d’équipe. « Si on ne faisait pas ça, il y en a que je ne verrais pas de la semaine », soutient Christian Taillon, l’un des quatre actionnaires de la ferme possédant 100 vaches laitières et 780 hectares de culture céréalière en régie biologique entre Roberval et Saint-Prime. « On passe 30-40 minutes ensemble, sur le temps de travail, pour jaser et organiser l’ouvrage de la journée. Ça nous permet aussi de voir si tout le monde est de bonne humeur et si on marche tous dans la même direction », explique le producteur. « Il y a 80 % de la bonne relation et de l’efficacité de notre personnel qui vient de cette rencontre-là du matin », estime-t-il.

Embaucher des jeunes fait partie des priorités de la ferme depuis environ cinq ans. « On était plusieurs sur le bord de la soixantaine qui parlaient plus de s’en aller que de rester », explique Christian Taillon. Mais encore faut-il savoir attirer les jeunes.

Aux différents avantages comme la participation au REER des employés, l’allocation annuelle pour des vêtements de travail et une participation aux profits de la ferme, l’entreprise a consenti une hausse salariale de 10 % à l’ensemble de ses salariés au printemps. Sans compter que la qualité de vie des membres de l’équipe fait l’objet d’un souci particulier. « On se retrouve avec des jeunes qui ont des enfants et une femme qui travaille la semaine à l’extérieur, puis qui veulent de bonnes conditions pour leur famille », souligne le producteur. « C’est rare qu’on travaille les fins de semaine, icitte. On fait bien attention à ça », ajoute l’agriculteur, qui croit que le monde agricole doit s’adapter. Selon lui, il y a moyen de travailler en agriculture sans faire 75 heures par semaine. 

Claude Fortin, collaboration spéciale

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La Ferme Taillon et Fils a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole du Saguenay–Lac-Saint-Jean dans le cadre de l’édition spéciale Nos Étoiles. Celle-ci met en lumière l’évolution des pratiques RH des entreprises agricoles ayant déjà participé au concours Ma ferme, mon monde, une initiative d’AGRIcarrières.