Politique 9 mai 2019

Michel Duval l’emporte par 15 voix

Louis Robert a bien failli réussir son pari de déloger le président de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ), Michel Duval, à la tête de l’organisme. Ce dernier l’emporte par seulement 15 voix sur son adversaire.

Les résultats de l’élection ont été dévoilés tard en soirée le 9 mai. Sur 1 927 participants, Michel Duval a recueilli 50,3 % des voix contre 49,6 % pour Louis Robert.

Avec un taux de participation de 64,1 %, le vote est considéré comme historique à l’OAQ. De tels résultats laissent entrevoir un réel désir de changement chez les agronomes du Québec dans l’exercice de leur profession. « Nous tenons à assurer à ceux et celles qui ont soutenu [Louis Robert] lors de cette dernière campagne que nous prendrons en compte leurs attentes et leurs aspirations », a souligné M. Duval par voie de communiqué.

La question des agronomes liés a été au cœur de la campagne électorale. Si M. Robert souhaitait mettre fin à l’alliance entre les agronomes et les entreprises du secteur privé, le président sortant, lui, préconisait plutôt une collaboration avec les agronomes liés à l’industrie pour modifier certaines pratiques actuelles.

« Je suis content de la campagne que j’ai menée, a indiqué Louis Robert à l’issue du vote. Il est vrai que je suis déçu du résultat, mais je n’en suis pas amer. Je me console en me disant que les enjeux ont été soulevés et seront débattus à l’Ordre. Ils ne seront pas oubliés pour autant. Espérons qu’ils seront réglés dans un proche avenir. »

Plan d’action

En campagne électorale, Michel Duval promettait un nouveau colloque sur l’indépendance des agronomes, en écho à celui de 2006. Il souhaitait également moderniser la Loi sur les agronomes et, pour assurer une meilleure protection du public, apporter des modifications au code de déontologie. La formation continue, l’agronomie dans les débats publics, l’expertise des agronomes et l’approche multidisciplinaire étaient présentées comme des thèmes prioritaires de son plan d’action.

« Le but, c’est de faire progresser les façons de faire pour offrir un milieu de travail intéressant aux producteurs afin que les agronomes qui vont œuvrer avec eux, même s’ils [travaillent pour une compagnie], soient capables de faire une recommandation en fonction de la situation à la ferme », avait alors indiqué M. Duval à La Terre.