Politique 22 septembre 2014

Budget 2011 : rien de neuf pour les agriculteurs

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Le budget de dépenses du MAPAQ demeure à 1 milliard de dollars, en hausse d’à peine 200 000 $.

QUÉBEC – Les producteurs agricoles et forestiers demeureront sur leur faim. Le ministre des Finances a choisi de faire du chemin sur son budget de l’an dernier et les 630 M$ consentis à La Financière agricole. Raymond Bachand n’a pas réservé grand-chose de neuf dans son budget 2011 pour les agriculteurs, faisant fi de la suggestion de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de créer un programme d’épargne spécifique à l’agriculture pour aider le transfert de ferme. Maigre consolation, le ministre reconduit pour une autre année le Programme d’investissements sylvicoles.

Le budget de dépenses du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) demeure à 1 milliard de dollars, en hausse d’à peine 200 000 $. Cette faible augmentation est engloutie dans le Programme de remboursement de taxes foncières dont le total atteindra 121,3 M$, soit un demi-million de plus que l’an dernier. À lui seul, ce programme représente maintenant 11,4 % du portefeuille du Ministère, argent qui se retrouve dans les goussets des municipalités.

Québec confirme aussi une somme de 20 M$ par année pour des mesures d’adaptation. Destinées à aider les agriculteurs à pallier la baisse des compensations du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), ces mesures ont été limitées à 13 M$ pour les premiers mois d’application en 2010, l’argent devant être reporté à des années ultérieures.

En ce qui concerne les gaz de schiste, Québec s’engage à adopter un cadre réglementaire et légal afin de baliser les ententes entre les titulaires des permis d’exploration et les propriétaires fonciers, dont une majorité d’agriculteurs.

Les producteurs agricoles sont par ailleurs indirectement concernés par la volonté de Québec d’atteindre un objectif de 5 % d’éthanol dans les ventes d’essence et de réduire l’utilisation du maïs-grain à cette fin. Québec instaure un crédit d’impôt pour le développement de technologies de seconde génération afin d’extraire la matière cellulosique des résidus agricoles et forestiers. Il instaure aussi un programme pour reconvertir l’usine actuelle de maïs-grain à cette technologie.

Les producteurs de bois de la forêt privée devraient profiter de la décision de Québec de reconduire pour une autre année le Programme d’investissements sylvicoles et des mesures pour la production de plants. Raymond Bachand prévoit investir 45 M$ additionnels dans les forêts québécoises d’ici l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier en 2013.