Politique 1 décembre 2020

Accès prioritaire au vaccin réclamé pour le secteur agroalimentaire

Lors du 96e Congrès de son organisation, le 1er décembre, le président de l’Union des Producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, a réclamé que les secteurs de l’agriculture et de la transformation alimentaire soient priorisés pour l’accès au futur vaccin contre la COVID-19.

« Dans un contexte où ces secteurs sont identifiés comme des services essentiels, je pense que c’est quelque chose qui devrait être considéré compte tenu des impacts que ça peut avoir sur la chaîne alimentaire lorsque, par exemple, un abattoir important doit fermer ses portes lorsqu’il y a une éclosion », a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs salué la façon dont le milieu a su se retrousser les manches en période de pandémie grâce au travail collectif. « C’est une force au Québec. Tous les gens du réseau de la production, de la transformation et de la distribution ont su se mettre en lien et trouver rapidement des solutions », a-t-il exprimé. Il a donné en exemple le protocole de réouverture des abattoirs qui a été déployé avec l’implication du ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec après des éclosions de COVID-19 chez les employés. Un protocole qui a par la suite été imité dans le reste du Canada.

Convention sur l’alimentation durable

Le contexte pandémique mondial a également fait ressortir l’importance de l’autonomie alimentaire, et par le fait même montré la difficulté de conjuguer avec un système international où les droits économiques prennent le dessus sur les autres sphères du droit, comme le droit à l’alimentation et le droit à l’environnement, a souligné le président de l’UPA. « Nous pensons que pour défendre la question alimentaire et agricole, préserver les terres agricoles, avoir une agriculture plus respectueuse de l’environnement et avoir une compétition plus saine entre les pays, il faut mettre en place une convention sur l’alimentation durable », a lancé Marcel Groleau, précisant que celle-ci pourrait s’apparenter à la Convention sur la diversité culturelle.

Au chapitre des accords internationaux, les questions de l’agriculture et l’alimentation sont aussi celles qui font le plus souvent achopper les ententes commerciales, a souligné le président de l’UPA.  « Ce serait donc un avantage de sortir l’alimentation et l’agriculture de ces ententes. C’est un projet à long terme, mais je pense que le gouvernement pourrait jouer un rôle pour amener cette réflexion-là sur le plan international  pour les générations futures », a-t-il suggéré.