Ma famille agricole 2 février 2020

Une relève qui fait la différence

SAINT-MAURICE — « Avec mon fils Marc-Antoine, c’est la quatrième génération qui prend les commandes », lance fièrement Gérald Masson, copropriétaire de la Ferme Lainson. Depuis que la relève est assurée, les investissements et les travaux d’agrandissement et de modernisation se succèdent dans la ferme laitière.

L’année 2020 verra Marc-Antoine  Masson devenir l’actionnaire majoritaire  de la ferme familiale et ainsi concrétiser le rêve qu’il caressait depuis de nombreuses années.

« Je travaille à la ferme depuis que je suis tout petit, dit-il. C’est vraiment au cours de mes études en gestion d’entreprise à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) qu’il est devenu clair que c’est ce que je voulais faire, c’est-à-dire être entrepreneur agricole. »

Il ne s’en cache pas, la variété des tâches et des défis a joué beaucoup dans sa décision. « On touche à tout : la gestion du troupeau, les opérations, l’entretien de la machinerie, la comptabilité… C’est la variété que j’aime. »

« On ne l’a jamais forcé à prendre la relève, précise son père Gérald. C’était important qu’il ne sente pas de pression pour la prendre. »

Des trois enfants de Guylaine Ayotte et Gérald Masson, Marc-Antoine est celui qui a manifesté le plus d’intérêt pour le métier. « Mes deux sœurs ont travaillé à la ferme, mais prendre la relève ne les intéressait pas », raconte-t-il.

Le voici donc en voie d’être à la tête d’une exploitation qui compte 150 vaches, dont une soixantaine en lactation, pour un quota de 80 kilos, presque le double de ce qu’il était il y a à peine quelques années.

La variété des tâches et des défis est l’un des principaux aspects du métier qui plaît à Marc-Antoine.
La variété des tâches et des défis est l’un des principaux aspects du métier qui plaît à Marc-Antoine.

La complicité au rendez-vous

Marc-Antoine est devenu employé à la ferme familiale dès sa sortie de l’ITA en 2011, contribuant ainsi à réduire la tâche de son père. Rapidement, une complicité s’est installée entre eux.

« Des fois, on n’a pas l’air de se parler, mais on se comprend », dit le jeune homme. Cette connivence entre les deux hommes a été grandement profitable dans la réalisation des projets de modernisation qui ont été réalisés au cours des dernières années.

« Marc-Antoine me faisait la démonstration de la nécessité des besoins et immanquablement, j’étais d’accord avec ses conclusions », dit Gérald Masson.

Les projets se sont donc enchaînés : construction d’une étable à taures de presque 90 places, aménagement de nouvelles stalles dans l’étable pour un confort accru des animaux, étable qui sera rénovée et agrandie l’an prochain.

La prochaine étape sera l’embauche d’un employé étranger au cours de 2020 avec, bien sûr, les cours d’espagnol qui vont précéder.

L’audace du duo a été récompensée par l’augmentation du rendement des vaches.

Les Masson dans le rang des Marguerites

L’empreinte de la famille Masson est bien présente dans le rang des Marguerites de la petite municipalité de Saint-Maurice, fruit de plusieurs générations qui s’y sont succédé. L’ancêtre Donat Masson s’y est d’abord installé pour exploiter sa petite ferme. Son fils Charles-Henri a repris la ferme, qu’il a ensuite laissée à son fils Gérald, qui a toujours sa mère, Monique Courteau, comme voisine. Le frère de cette dernière, Gaétan Courteau, réside sur le rang.

Gérald Masson conserve la maison familiale et Marc-Antoine, qui reprend maintenant l’exploitation, habite aussi le même rang avec sa conjointe et ses deux enfants.

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