Ma famille agricole 31 janvier 2021

Une expansion rassembleuse

WARWICK — En 2018, pour assurer l’avenir de la ferme laitière, la famille Boutin a osé acheter l’entreprise voisine presque trois fois plus grosse que celle qu’elle possédait. L’audace de Manon Hamel et de Claude Boutin a rapporté, puisqu’ils peuvent maintenant travailler à temps plein avec deux de leurs enfants.

Même si Louis-Philippe était le seul membre de la famille déterminé à assurer la relève de la Ferme Boutinette il y a trois ans, les Boutin ont saisi l’occasion d’acheter l’entreprise voisine. Avec l’acquisition de la Ferme Philiway, qui comptait deux robots de traite, leur quota de production de matières grasses est passé de 55 kg à plus de 210 kg.

« Le reste de la famille savait que ça me rendait anxieuse, mais chacun a trouvé le moyen de me rassurer », souligne Manon Hamel, encensant la facilité de son clan à trouver des solutions lorsqu’un problème point à l’horizon. « On a seulement dit à Manon qu’il fallait ajouter quelques zéros au bout de la facture », lance Claude Boutin en riant.

Le duo de frère et sœur parvient à se compléter. Louis-Philippe s’occupe davantage de la mécanique agricole, tandis que Lydia assure la gestion des deux troupeaux.
Le duo de frère et sœur parvient à se compléter. Louis-Philippe s’occupe davantage de la mécanique agricole, tandis que Lydia assure la gestion des deux troupeaux.

Revenir aux sources

En plus de permettre à plus d’une famille de vivre de l’agriculture, l’achat de la ferme voisine comprenait également une résidence. C’est ainsi que la fille aînée du couple, Jolyanne, a pu s’établir à proximité même si elle ne travaille pas dans le domaine.

L’an dernier, la cadette de la famille, Lydia, a décidé de quitter Repentigny avec son conjoint, Maxime Zanth, pour revenir aux sources.

« La campagne me manquait, explique Lydia. La vie de la ville, ce n’est pas la même chose du tout et je voyais qu’ils avaient besoin d’aide à la ferme. Trouver des employés, ce n’est pas toujours évident. » Elle continuera tout de même à travailler dans son domaine d’étude, comme orthothérapeute, à temps partiel.

Pour Louis-Philippe, l’arrivée de Lydia a été une belle surprise. Le duo se complète bien et compte tout mettre en œuvre pour continuer d’assurer la croissance de l’entreprise. Les jeunes agriculteurs aimeraient éventuellement que les règles en place leur permettent de traire leurs deux troupeaux Holstein sur un seul site, grâce au transfert de quota.

Manon Hamel sait que la ferme est entre bonnes mains. La vie a bien fait les choses, croit la mère de famille. « Je suis contente de voir la continuité de la ferme, indique-t-elle. En plus, on peut avoir nos enfants avec nous et nos petits-enfants ne seront jamais trop loin aussi. »

D’une pâtisserie à la ferme

Près d’un an après avoir quitté Repentigny, Maxime Zanth ne regrette pas d’avoir suivi sa conjointe. « C’est plus physique que ce que je faisais avant dans une pâtisserie, affirme l’homme de 34 ans. Il y a plusieurs éléments que je ne connaissais pas au sujet des vaches, mais j’ai réussi à m’intégrer. C’est sûr que se lever à 4 heures chaque matin, c’est un peu différent.  Tu travailles plus, mais tu es plus libre. » Maxime Zanth apprécie la tranquillité de la campagne. Il compte en profiter pendant longtemps, tout en travaillant à temps plein pour l’entreprise laitière.

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