Ma famille agricole 13 octobre 2019

Plus de 150 ans de passion inébranlable

HONFLEUR —  Issue d’une longue tradition de père en fils qui perdure depuis 150 ans, la Ferme L. Dion & Fils poursuit ses activités agricoles familiales grâce à Marc-Olivier qui en assume désormais la relève. « J’ai cette chance-là : mon père et mon grand-père m’ont toujours encouragé dans mes projets. On m’a toujours donné de la marge de manœuvre », souligne-t-il.

Malgré un revers survenu en 2007 à cause d’un incendie, la Ferme L. Dion & Fils se porte bien.

Marc-Olivier représente la sixième génération à gérer un troupeau de vaches laitières, en plus d’un cheptel de 75 truies. Au cours des dernières années, des modifications technologiques ont été effectuées, ce qui a facilité les tâches physiques réalisées par les ouvriers. Plus récemment, les vaches croisées ont été remplacées par des pur-sang.

Le grand-père de Marc-Olivier, Lionel, manifeste une grande fierté à l’égard de son digne successeur. « On est très contents d’avoir de la relève après 25 à 30 ans à la ferme. Je suis heureux de voir aller mon petit-fils et mon fils. Je continue de venir pour connaître les nouveautés. » 

Environ 10 ans après avoir lui-même pris la relève à la ferme ancestrale en 1958, Lionel a ajouté un élevage de porcs au troupeau de 55 vaches laitières de la ferme. Maintenant, de 75 à 80 truies sont élevées pour être vendues à 30 jours. Son fils Luc s’est joint à lui en cours de route et parmi les quatre enfants de ce dernier, Marc-Olivier est le seul à représenter la relève familiale.

Marc-Olivier Dion a beaucoup appris à la ferme, mais souligne aussi la pertinence des connaissances supplémentaires acquises au Centre de formation agricole Saint-Anselme.
Marc-Olivier Dion a beaucoup appris à la ferme, mais souligne aussi la pertinence des connaissances supplémentaires acquises au Centre de formation agricole Saint-Anselme.

Incendie dévastateur

En 2007, la famille Dion a été victime d’un incendie en plein jour. « C’était accidentel. J’ai perdu les animaux et le bâtiment. On a passé un été plus rock and roll, mais heureusement, on a eu beaucoup d’aide. Des voisins et des amis sont venus donner un coup de main chaque jour. Il y a des journées où on pouvait être 35 à 40 personnes », raconte Luc.

« On a eu beaucoup de bénévoles. C’était motivant de voir tous ces gens-là. Les femmes aidaient aussi en apportant des plats », renchérit Marc-Olivier.  

« On a profité de la reconstruction de la ferme pour améliorer nos installations et se mettre aux normes en fonction de la nouvelle réglementation destinée au bien-être animal. Avant, on fonctionnait avec des trayeuses. Maintenant, on a un robot de traite. Les vaches sont plus libres dans leurs mouvements », ajoute Luc. Le robot nécessite plus de gestion, mais moins de travaux physiques. Tant les animaux que les agriculteurs y gagnent au change.

Un troupeau pur sang

La Ferme L. Dion & Fils est passée d’un troupeau de vaches croisées à un élevage de pur-sang Holstein. « Au départ, il fallait s’assurer de faire de bons croisements. Il y a toujours des précautions à prendre et des suivis vétérinaires à faire », souligne Marc-Olivier Dion, peu importe que ce soit des animaux croisés ou des pur-sang. Responsable de la gestion du cheptel laitier depuis quelques années, Marc-Olivier s’occupe aussi des aspects techniques à la ferme, dont la construction et la mécanique. Son père Luc et son grand-père Lionel ont d’abord travaillé dans la construction avant de bifurquer vers l’agriculture. « Dans mon cas, dit Luc, ça a duré une saison avant que je commence à travailler à la ferme. » 

VéroniqueDemers, collaboration spéciale


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