Actualités 8 novembre 2018

Plusieurs millions de mouches roses à prévoir en 2019

SHERRINGTONLa nouvelle usine de production de mouches roses pourra générer annuellement « plusieurs millions » de mouches stériles supplémentaires, notamment grâce à un meilleur contrôle de la biosécurité et au prolongement de la période de production.

Rappelons que les mouches stériles sont saupoudrées d’un colorant rose pour que l’on puisse les différencier des populations naturelles avec lesquelles elles se reproduisent dans les champs d’oignons. La technique a permis de réduire considérablement l’utilisation des pesticides et de contrôler plus efficacement les dommages sur les récoltes.

La nouvelle usine est située derrière les locaux du consortium de recherche Prisme,  à Saint-Patrice-de-Sherrington. Actuellement, 10 à 20 millions de mouches stériles sont lâchées chaque année. Crédit photo : Myriam Laplante El Haïli/TCN
La nouvelle usine est située derrière les locaux du consortium de recherche Prisme,à Saint-Patrice-de-Sherrington. Actuellement, 10 à 20 millions de mouches stériles sont lâchées chaque année. Crédit photo : Myriam Laplante El Haïli/TCN

Opérations facilitées

La nouvelle usine n’était pas encore opérationnelle lors de son inauguration le 12 octobre, mais la directrice scientifique adjointe du consortium de recherche Prisme et coordonnatrice principale du projet de mouches roses, Anne-Marie Fortier, a affirmé que dorénavant, produire des mouches stériles sera plus facile. D’abord parce que la disposition des salles a été pensée en fonction du cycle de production des mouches. Ensuite parce que les conditions de production de -l’ancienne usine n’étaient pas optimales. « Il y a un minimum de biosécurité à respecter dans l’usine, sinon on peut se retrouver avec des contaminations de maladies parasitoïdes, etc. », a indiqué l’agronome Carl Dion Laplante lors de la visite. Finalement, parce que la nouvelle installation donnera la possibilité de prolonger la période de production. 

Les mouches « fraîches » seront conçues en 30 jours alors que celles en diapause seront développées à 15 °C en 60 jours. Un atout de gestion important puisque ces dernières pourront être entreposées au réfrigérateur -pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans. 

Demande

L’usine a maintenant la capacité de générer des millions de mouches supplémentaires, mais la croissance de la production augmentera en fonction de la demande. À l’été 2018, seize agriculteurs de la Montérégie et quatre de Lanaudière ont eu recours aux mouches roses dans leurs champs d’oignons, mais la technologie se vend aussi à l’extérieur du Québec. Prisme a fait des essais chez un producteur ontarien cet été, a été approchée par un -deuxième issu de la même région et discute actuellement avec un autre établi dans l’État de New York.