Actualités 9 décembre 2015

Le ministre Paradis bonifie la gestion des risques agricoles

Les programmes de gestion des risques agricoles Agri-Québec et Agri-Québec Plus seront bonifiés de 12,7 M$ par année. Ces bonifications seront appliquées rétroactivement à compter du 1er janvier 2015. 

D’abord, le pourcentage reçu sur les ventes nettes ajustées (VNA) dans Agri-Québec passera de 3 à 3,2 %.

Pour Agri-Québec Plus, la décision du ministre Paradis permettra également de compenser les coupes de l’ancien gouvernement fédéral en ramenant le niveau de couverture à 85 % des marges de référence, alors qu’il se situe à 80 % pour le moment. Le gouvernement du Québec change également le seuil de bénéfices nets à partir duquel le programme cesse d’intervenir. En ce moment, ce seuil est de 10 000 $; il passera à 50 000 $.

Pour les fermes dont le revenu agricole (pas le revenu net) est de 100 000 $ ou moins, la contribution de l’État à Agri-Québec sera de 1 % de plus que les autres, soit 4,2 %.

Choix entre l’ASRA et les Agri

Un élément majeur de ces changements est le choix collectif que les producteurs devront faire, produit par produit, entre l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) ou les programmes Agri bonifiés. « La décision va revenir au secteur de production », explique Jean-François Brouard, vice-président aux assurances de la Financière agricole du Québec (FADQ).

La FADQ prévoit aussi de dédommager les producteurs sous ASRA qui ne recevaient plus Agri-Québec depuis deux ans. Ces derniers recevront donc un paiement rétroactif de deux ans qui n’est pas inclus dans le calcul de 12,7 M$ par an.

Prêt de 150 000 $

Un autre volet annoncé concerne la création d’un nouveau programme qui donne un congé d’intérêt allant jusqu’à 3 % par année sur un montant maximum de 150 000 $ pendant cinq ans. 

L’UPA en partie satisfaite

« Pour les petites entreprises, on est contents. C’est ce qu’on demandait », a commenté Marcel Groleau, président de l’UPA. La bonification à 3,2 % est également saluée, même si cet apport est considéré comme le « recyclage des sommes que le gouvernement du Québec versait dans Agri-investissement » auparavant.

Marcel Groleau est plus critique sur la question du choix entre ASRA et Agri. « Les producteurs n’ont pas vraiment un choix », estime le président, qui fait remarquer que l’ASRA n’intervient pas depuis un bout de temps dans certains secteurs et que la déduction des montants reçus par les programmes Agri des compensations d’ASRA fait en sorte que cette assurance ne risque pas d’intervenir avant des années pour certaines productions. « C’est un choix risqué. Les producteurs savent qu’il y a encore des risques importants dans le futur », indique le président de l’UPA à propos du rôle important de l’ASRA pendant les périodes plus difficiles.

 

Plus de détails dans la prochaine édition de La Terre de chez nous.