Actualités 21 janvier 2016

Le gouvernement veut que les municipalités favorisent le bio

Le ministère de l’Agriculture dégage un budget afin d’appuyer les municipalités dans leur volonté de favoriser le développement de l’agriculture biologique sur leur territoire. Cette action s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de croissance du secteur biologique mise en œuvre en 2015 – avec une enveloppe considérable de 9 M$ – par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

Le gouvernement annonce qu’il embauchera un consultant externe qui aura la mission de produire une trousse d’analyse sur les conditions à mettre en place par les MRC et les municipalités pour favoriser l’agriculture biologique. « L’objectif, c’est de favoriser le bio ou, à tout le moins, de ne pas nuire au développement des fermes biologiques. Dans certaines MRC, par exemple, le développement de la production porcine est interdit en raison des déjections liquides des animaux. Sauf qu’en bio, la plupart des fermes ont une régie sur litière; c’est donc une gestion solide et non liquide des déjections. Le bio ne devrait pas être contraint par une réglementation défavorable », explique Nicolas Turgeon, expert en agriculture biologique au MAPAQ.

Le consultant devra produire une trousse d’information soulignant les avantages sociaux, environnementaux et économiques de l’agriculture biologique. Il a également le mandat d’identifier des mesures prises dans d’autres pays pour favoriser l’agriculture biologique, ce qui inciterait les élus municipaux québécois à emboîter le pas. « À Munich, par exemple, les autorités ont adopté une réglementation qui soutient la présence d’entreprises biologiques près d’une prise d’eau potable d’importance », souligne M. Turgeon en entrevue avec la Terre.

Ces mesures visant à accroître l’importance du bio auprès du monde municipal se veulent stratégiques, surtout en ce moment où plusieurs MRC élaborent ou mettent en place leur plan de développement de la zone agricole (PDZA).