Actualités 27 octobre 2017

Retrouver son souffle

SAINT-GERMAIN — Quand il n’est pas au fourneau pour son émission Curieux Bégin ou sur le plateau de Y’a du monde à messe, l’animateur et comédien Christian Bégin se ressource dans la campagne du Kamouraska.

Le coup de foudre de Christian Bégin pour le Bas-du-Fleuve remonte à une vingtaine d’années. En route vers la Gaspésie pour des vacances en famille, il décide, par hasard, « de couper le chemin en deux » et s’arrête à Saint-André-de-Kamouraska. « Je suis tombé amoureux de la place et nous avons choisi de rester là », se remémore-t-il. Pendant plusieurs années, Christian Bégin fait son pèlerinage annuel dans la région. Puis ses obligations professionnelles lui font espacer ses visites.

Dans le Kamouraska, Christian Bégin profite de la proximité du fleuve avec sa chienne Hortense. Crédit photos : Archives/TCN
Dans le Kamouraska, Christian Bégin profite de la proximité du fleuve avec sa chienne Hortense. Crédit photos : Archives/TCN

De retour dans la région pour un tournage de Curieux Bégin, le charme opère de nouveau. L’animateur manifeste alors son désir d’y acheter une demeure, « un peu comme on rêve d’un château en Espagne ». Le téléphone sonne peu de temps après. Un ami l’informe qu’une propriété qui risque de l’intéresser vient d’apparaître sur le marché. « Même si la maison ne payait pas de mine, j’ai senti que j’étais arrivé chez moi. Je l’ai achetée en 24 heures », se rappelle Christian Bégin.

Depuis, l’épicurien a retapé sa belle d’antan. « J’ai voulu retrouver l’esprit initial de la maison, qui date des environs de 1892. Pour moi, c’est ma vraie maison. Je vis sur un petit rang, acculé à un cabouron. J’ai de l’espace », ajoute-t-il. 

Christian Bégin profite de ses escapades dans le Kamouraska pour « ne pas en faire trop ». « Je marche beaucoup sur le bord du fleuve, je prends le champ derrière chez moi et je longe la montagne à Plourde », décrit-il. L’entrepreneur, qui possède depuis peu sa propre gamme de produits alimentaires, y puise quelque chose d’extrêmement apaisant. « À Montréal, je suis toujours dans le tourbillon. J’ai besoin de m’expatrier pour ma santé mentale », confie-t-il.

Cet amateur de bonne bouffe ne peut aussi s’empêcher de recevoir. « Je me suis tissé un réseau qui m’enseigne une autre réalité : des agriculteurs, Roméo, Perle et Kim du bistro Côté Est, la gang de la Tête d’allumette. Il y a beaucoup de jeunes qui créent des initiatives, qui occupent et redynamisent le territoire. C’est une région qui m’enthousiasme par sa détermination à essayer de se réinventer », conclut Christian Bégin.