Actualités 24 mai 2019

Patrice Coquereau loin du tintamarre

LAURENTIDES — Depuis deux ans, le comédien Patrice Coquereau trouve le calme et la tranquillité dans une maison sur le bord d’un lac entre Morin-Heights et Lachute dans les Laurentides. Désormais, pour cet irréductible citadin, l’espace et le silence remplacent l’exiguïté d’un appartement au centre-ville de Montréal et le tintamarre des grandes artères.

Natif de Québec, Patrice Coquereau a vécu une partie de son adolescence à Sainte-Croix de Lotbinière avec ses parents. À cette époque, l’attrait de la ville le séduisait. En 1983, il s’est installé à Montréal pour entrer à l’École nationale de théâtre. Aujourd’hui, il cumule  plus de 75 productions théâtrales et une liste impressionnante de rôles à la télévision et au cinéma. Depuis la sortie de son livre Guérir à gorge déployée en 2014, il donne aussi des conférences sur l’anxiété.

Lieu de création

Patrice Coquereau n’avait jamais vraiment remis en question l’idée de vivre en ville jusqu’à son départ, il y a deux ans. C’est une mauvaise expérience de copropriété qui l’a poussé à déménager à la campagne en compagnie de son amoureux. « On louait déjà un resort dans le coin avant de découvrir notre maison », raconte le comédien. Cette oasis de paix en bordure d’un lac est devenue pour lui un véritable lieu de création. Il y travaille à l’écriture de son spectacle solo et à une douzaine d’autres projets. Les 80 kilomètres qui le séparent de Montréal ne sont pas du tout un frein à la poursuite de sa carrière artistique.

Patrice Coquereau profite de quelques instants de bonheur dans le lac devant chez lui. Photo : Gracieuseté de Patrice Coquereau
Patrice Coquereau profite de quelques instants de bonheur dans le lac devant chez lui. Photo : Gracieuseté de Patrice Coquereau

Le contact avec la nature amène Patrice Coquereau à exécuter quelques petits travaux extérieurs comme tondre le gazon ou abattre des arbres morts. « La seule chose qui me pèse vraiment, c’est la durée de l’hiver », avoue-t-il.

Par ailleurs, le comédien ne craint ni le silence ni la solitude, devenus au contraire de véritables alliés pour lui. Il croit en outre que les gens sont confrontés à trop de stimulations sonores et qu’il faut toujours meubler les silences avec du bruit.

Pour lui, vivre à la campagne s’inscrit dans la continuité des changements qui l’ont amené à se libérer des troubles anxieux dont il a souffert pendant plusieurs années.