Actualités 12 octobre 2018

Louise Beaudoin, charmée par Charlevoix

LES ÉBOULEMENTS — Aujourd’hui retraitée de la politique, mais toujours active notamment comme chroniqueuse au Devoir et présidente du Regroupement des événements majeurs internationaux, Louise Beaudoin passe près de la moitié de son temps dans Charlevoix, dans un discret petit rang des Éboulements.

Le hasard a voulu que notre entretien avec la politicienne de carrière ait lieu le lendemain des élections du 1er octobre. Sereine malgré la débandade du Parti québécois (PQ) où elle s’était engagée dès sa création, Louise Beaudoin a des fleurs, un étang et le fleuve dans la voix lorsqu’elle parle de la rive nord du Saint-Laurent. 

Chaque année, Louise Beaudoin visite les villages de la Haute-Côte-Nord. La voici sur le traversier Baie-Sainte-Catherine–Tadoussac.
Chaque année, Louise Beaudoin visite les villages de la Haute-Côte-Nord. La voici sur le traversier Baie-Sainte-Catherine–Tadoussac.

« Charlevoix est arrivé dans ma vie très simplement. Je suis originaire de Québec. Si j’avais été native de Montréal, je serais allée en Estrie ou dans les Laurentides. Mes parents avaient un chalet à Notre-Dame-du-Portage où je passais mes étés quand j’étais jeune. En 1973, je me suis mariée. François [Dorlot] et moi avons cherché un endroit pour passer quelques mois. Il a vu une petite annonce pour une maison à louer aux Éboulements. On a eu un coup de cœur. On y est retournés -pendant deux ou trois ans avant de se dire que ce serait bien d’avoir quelque chose à nous. » Ils ont trouvé un lopin de terre où ils ont bâti leur nid.

Près de Québec

La proximité de la capitale nationale a contribué au choix de Charlevoix. Aujourd’hui comme hier, elle apprécie la beauté et le calme des lieux. Par la suite, même s’ils ont déménagé à Montréal, il n’a jamais été question d’abandonner le havre charlevoisien. « À force de travailler sur le terrain, sur la maison, à force d’y vivre, on a imprégné l’endroit de notre présence. C’est devenu vraiment chez nous. »

En plus de 40 ans, elle y a développé ses habitudes et un réseau d’amis. « On a autant d’amis dans Charlevoix qu’à Montréal. Je joue au golf avec mes copines au Murray Bay, au Loup à Baie-Saint-Paul et parfois au Fairmont Le Manoir Richelieu », dit-elle. 

Le terroir charlevoisien la ravit. « J’adore aller chez Isabelle Mihura [Ferme Basque de Charlevoix] chercher du foie gras, chez Natasha et Damien Girard [Les viandes biologiques de Charlevoix] pour du saucisson, et il y a aussi de bons boulangers. Il y a 30 ans, on faisait nos courses en ville avant d’arriver et maintenant, c’est le contraire », se réjouit Louise Beaudoin. 

« Si j’avais le choix, je préférerais vivre ici à longueur -d’année. C’est un endroit qui est propice à l’écriture. La seule ombre au tableau de mon idylle avec Charlevoix, c’est qu’on attend -toujours l’Internet haute vitesse », affirme Louise Beaudoin avec un sourire. 

Émélie Bernier, collaboration spéciale