International 10 février 2015

En Chine, la confiance a un prix

La croissance de la classe moyenne fait de la Chine un terreau fertile pour les entreprises agroalimentaires canadiennes. Celles-ci doivent miser sur leur « identité canadienne » et la salubrité de leurs produits pour percer le marché chinois, où la confiance se paye.

En novembre dernier, l’Institut canadien des politiques agroalimentaires (ICPA) a dirigé une mission commerciale en Chine dans le but de présenter des entreprises canadiennes à des détaillants de Beijing et de Shanghai et de mieux comprendre les besoins du plus important marché en émergence.

L’Institut a pu constater l’intérêt des détaillants chinois à offrir davantage de produits canadiens à leur clientèle, révèle l’organisation dans un rapport rendu public le 10 février.

À la suite de nombreux scandales alimentaires, les consommateurs chinois ne font pas confiance aux aliments produits dans leur pays. Ils se méfient même des denrées réputées, de crainte qu’elles ne soient frelatées ou contrefaites, surtout si elles sont emballées en Chine. Les aliments prêts à la consommation, transformés et emballés à l’étranger ont donc de la valeur. C’est dans ce créneau qu’il faut positionner les produits canadiens, estime l’ICPA. Néanmoins, à part une poignée d’articles, comme le sirop d’érable, le vin de glace et le homard, les aliments canadiens se distinguent peu des produits concurrents. De plus, les entreprises canadiennes, surtout les PME, peinent à composer avec les pratiques et règlements complexes de la Chine.

Recommandations

Pour parvenir à s’implanter solidement en Chine, l’ICPA met de l’avant une liste de recommandations. Elle propose entre autres aux gouvernements d’en faire davantage pour démystifier tout le processus d’export/import et d’aplanir les démarches d’autorisation réglementaire en Chine. Elle soulève l’idée d’un guide de référence consacré à l’exportation.

Plus de détails dans La Terre de chez nous du 18 février.