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Des usines d’abattage et de transformation de viande qui ont vu leur certificat d’exportation suspendu à la demande du gouvernement chinois il y a plus d’un an sont toujours dans l’attente d’une réactivation de leur droit d’exporter.
Établissements québécois dont le certificat d’exportation est suspendu par la Chine
Source : Agence canadienne d’inspection des aliments |
« Ça commence à être long, réagit Kevin Poitras, directeur exécutif des ventes et du transport chez Aliments Asta, un transformateur de viande établi à Saint-Alexandre-de-Kamouraska dans le Bas-Saint-Laurent. L’entreprise consacrait auparavant 60 % de sa production aux exportations de produits de porc congelé vers la Chine, laquelle a requis la suspension temporaire de son certificat d’exportation en septembre 2020. « Nous nous sommes tournés vers d’autres marchés comme le Japon, la Corée et les Philippines, mais certaines coupes vendues à meilleur prix en Chine sont moins populaires ailleurs, et doivent donc être écoulées au rabais », rapporte M. Poitras.
Selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), l’administration générale des douanes de Chine a demandé aux pays exportateurs d’identifier les établissements de viandes et de poissons qui signalent des cas de COVID-19 confirmés parmi leurs employés et de suspendre leurs exportations. Rappelons qu’en 2019, certains établissements avaient également vu leur certificat d’exportation suspendus par mesure de précaution après la découverte par des inspecteurs douaniers chinois de traces de ractopamine, un additif alimentaire interdit par la Chine, dans une cargaison de produits de porc surgelé en provenance du Canada.
Également touché par ce « délistage » pour certaines de ces usines, Olymel ne souhaite pas commenter « une situation sur laquelle elle n’a aucun contrôle », a fait savoir le responsable des communications pour l’entreprise, Richard Vigneault.
« Au cours des derniers mois, on avait l’impression que les choses bougeaient et qu’on était sur le point d’être réapprouvés, mais soudainement, tout s’est à nouveau arrêté », indique Kevin Poitras, d’Aliments Asta.
De son côté, L’ACIA a indiqué à La Terre que « les établissements touchés ont soumis leurs demandes de réintégration conformément au processus de la Chine, mais que ces demandes n’ont pas été accueillies avec succès jusqu’à présent ». Le Canada collaborerait entretemps avec d’autres pays comme l’Australie, les États-Unis et ceux de l’Union Européenne pour « aligner les pratiques et discuter des options pour améliorer les relations commerciales avec la Chine », ajoute l’ACIA.
Actuellement, le certificat d’exportation de cinq établissements québécois de transformation de viande est toujours temporairement suspendu. À l’échelle du pays, il y en a 17, dont l’usine Olymel de Red Deer en Alberta.