International 2 avril 2019

Canola : une délégation canadienne veut se rendre en Chine

Le gouvernement canadien se prépare à envoyer une délégation « technique de haut niveau » en Chine, après que le permis de distribution des deux plus gros exportateurs de canola canadien, Richardson International et Viterra, a été révoqué.

Un groupe de travail a également été mis sur pied pour trouver d’autres marchés où écouler la production canadienne.

C’est ce qu’ont annoncé la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et le ministre de la Diversification du commerce international, Jim Carr, en conférence de presse le 1er avril.

Le permis de distribution des exportateurs a été révoqué à la suite de la découverte de parasites dans les grains. « Ces mesures sont scientifiquement fondées, raisonnables et conformes aux lois et aux réglementations chinoises ainsi qu’aux pratiques internationales en vigueur », a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Geng Shuang, par voie de communiqué, le 27 mars.

« Nous cherchons à résoudre les problèmes d’accès au marché avec la Chine au niveau scientifique. S’il y a un problème avec nos expéditions, montrez-nous les signes pour que nos dirigeants compétents et dévoués puissent rectifier la situation », a soutenu le ministre Carr.

En fin de semaine, la ministre Bibeau a envoyé une lettre à son homologue chinois pour lui faire part du « besoin urgent d’envoyer une délégation » en Chine. Cette dernière serait dirigée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et comprendrait une équipe de spécialistes fédéraux et provinciaux.

Entre-temps, les spécialistes des deux pays continuent d’échanger de l’information et poursuivent le dialogue.

Le groupe de travail annoncé sera formé de représentants du gouvernement fédéral, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta, du Conseil canadien du canola, des associations de producteurs, de Richardson International et de Viterra.

Il s’efforcera de trouver des solutions au problème actuel, mais tentera également d’explorer des alternatives au marché chinois. « On a besoin de nouveaux marchés. […] les exportateurs canadiens, avec le nouvel accord d’Asie transpacifique seulement, peuvent s’attendre à vendre 80 M$ par année. Je suis aussi en pourparlers avec mes homologues au Pakistan, au Mexique et au Vietnam pour discuter des possibilités d’augmenter les volumes [exportés] », a conclu Jim Carr.