Insolite 30 juillet 2020

De mystérieuses semences chinoises 

Plusieurs foyers du Québec, d’autres provinces au pays et même des États-Unis ont reçu par la poste au cours des dernières semaines de mystérieuses semences chinoises non sollicitées qui suscitent l’inquiétude de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

« Sur les forums de jardinage que je consulte, on mentionnait ces colis suspects aux États-Unis. J’ai donc contacté le MAPAQ aussitôt que j’en ai reçu un, raconte à La Terre, Simon Santerre, un citoyen de Beauharnois en Montérégie. J’ai rapidement reçu DES réponses du ministère. »

Il a aussitôt partagé ces recommandations sur les réseaux sociaux. L’une d’elles suggère de traiter ces semences avec grande précaution. « Nous avons peu d’information actuellement pour ces envois mystérieux, mais il semble que ceux-ci soient liés à un exercice de promotion ou de visibilité de produit, réalisée par le vendeur », lui a-t-on d’abord répondu. Plus tard, une autre communication recommandait impérativement de ne pas semer ces graines et de les apporter au bureau régional du ministère. « Si ce n’est pas possible, ajoute la communication écrite, il est recommandé que le paquet de semences soit emballé doublement dans des sacs en plastique à fermeture à glissière et placé dans un congélateur jusqu’à ce que nous puissions vous fournir des informations supplémentaires. »

L’Agence canadienne d’inspection des aliments a rapidement été alertée et a aussitôt publié un bref communiqué recommandant à son tour de ne pas mettre en terre des semences d’origine inconnue.

« Les semences non autorisées pourraient être des semences de plantes envahissantes ou être porteuses de phytoravageurs, qui peuvent être nuisibles lorsqu’ils sont introduits au Canada, indique le communiqué. Ces espèces peuvent envahir les zones agricoles et naturelles, causant ainsi de graves dommages à nos ressources végétales. »

En attendant que le mystère se dissipe, pas question pour Simon Santerre de conserver ces semences chez lui. Il compte bien rapidement les remettre au bureau régional du MAPAQ.