Forêts 2 septembre 2014

Les régions ne sont pas sorties…du bois

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Les régions forestières qui sont branchées sur le respirateur artificiel réclament une aide d’urgence du gouvernement pour tenir le coup.

La situation serait à ce point critique qu’une délégation d’industriels et de maires en région s’est rendue à Québec, mercredi, pour soumettre cette requête. Le PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), André Tremblay, était accompagné du président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux.

Les demandes sont substantielles : les maires et les entreprises forestières calculent que Québec devrait verser 100 M$ par année, pendant cinq ans, pour soutenir une industrie qui est loin d’être sortie… du bois. Cette injection s’ajouterait aux 50 M$ que prévoit verser le gouvernement aux entreprises en difficulté en 2012.

Cette aide d’urgence devrait faire partie de la nouvelle stratégie industrielle pour la foresterie, dont la présentation est attendue impatiemment par le CIFQ et la FQM. Il faut préciser que cette stratégie devait être dévoilée en novembre 2011 mais la démission de la ministre Nathalie Normandeau a modifié les plans du gouvernement. Ce dossier chaud se retrouve maintenant sur le bureau du ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac.

En attendant que l’argent de l’État tombe du ciel, travailleurs et entrepreneurs forestiers commencent à trouver le temps long. La reprise annoncée tarde à venir et les suppressions d’emplois pèsent de plus en plus lourd au sein des économies régionales.

Depuis le début de la crise, il y a sept ans, plus de 20 000 emplois ont été éliminés, tandis que 300 usines et scieries étaient réduites au silence. On dénombre 60 000 emplois dans ce secteur d’activités à travers le Québec.