Forêts 2 septembre 2014

Ça bout au Québec

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Le temps plus chaud des prochains jours devrait marquer le vrai début des sucres dans une majorité de régions du Québec.

« On est rendu à 0,4 livre à l’entaille », a soutenu Serge Beaulieu, président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), en date du 5 mars.

L’érablière de M. Beaulieu est toutefois située dans un des coins les plus chauds du Québec, à Ormstown.

Malgré tout, des régions habituellement plus froides avaient également commencé à faire du sirop au début mars. « On a deux barils de fait », a indiqué Jeannot Beaulieu, acériculteur de Biencourt, dans le Témiscouata, en date du 7 mars.

Dans cette région, la saison se fait habituellement en avril et les années qui commencent en mars sont généralement très bonnes. En fait, 2013 est la troisième année la plus hâtive de mémoire d’homme pour ce secteur. « C’est une année un peu bizarre », a ajouté M. Beaulieu, qui a constaté des coulées dans son érablière les 14 et 31 janvier, alors que son entaillage n’était pas terminé. Curieusement cette année, l’est de la province profite de températures qui sont souvent aussi chaudes que dans l’ouest.

« C’est très timide, mais les érablières les plus chaudes ont commencé », a affirmé Claude Roy, acériculteur de Marstom, en Estrie, en date du 7 mars. Des érablières de Lac Mégantic avaient déjà obtenu des coulées au début mars, ce qui est assez hâtif. « En fin de semaine (8 et 9 mars), ça va partir partout », prévoit M. Roy, qui estime que les 7 °C prévus devraient suffire à faire décoller la saison. « Les arbres sont bien emmitouflés et la nature n’est pas encore réveillée », constatait cependant M. Roy.

« On a commencé à pomper dimanche et on bouille aujourd’hui », a indiqué Denis Chouinard, acériculteur de Saint-Pamphile, dans la région de Chaudière-Appalaches, près du Maine. En cette date du 7 mars, M. Chouinard a constaté que l’eau d’érable était un peu plus sucrée qu’en 2012 (2 brix). La neige était toutefois abondante et le sol bien gelé. « Ça devrait être un printemps normal », a estimé M. Chouinard, considérant qu’il faudrait un bon redoux pour faire vraiment partir la saison. Les prévisions météo montraient que ce serait probablement le cas dès le 8 mars, mais un vent du nord pouvait toujours contrecarrer cette bonne nouvelle.

Globalement, la saison s’annonce donc assez bonne, mais un coup de chaleur important peut toujours mettre un terme à une saison qui a bien démarré. Les paris sont donc ouverts sur l’ampleur de la récolte 2013 qui pourrait bien dépasser la récolte décevante de 96 millions de livres de la saison 2012.