Forêts 2 septembre 2014

Bois d’œuvre Cedrico en restructuration

53173ee74768a8c84c6c506bd994b2e2

Les producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent encaisseront des pertes majeures à la suite de la décision de Bois d’oeuvre Cedrico de se placer sous la protection de la loi sur les arrangements financiers.

« C’est une très mauvaise nouvelle. On voit se limiter les ventes de bois des producteurs du côté est de la région. Cedrico avait déjà cessé l’achat de bois l’été dernier. Il y a maintenant du bois acheminé vers le Nouveau-Brunswick, ce qui fait de l’activité économique en moins dans notre région », constate Yves Bell, directeur général du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent. « Il y a aussi des incertitudes chez FF Soucy de Rivière-du-Loup, en plus de la faillite de Papier White Birch. Il nous reste à livrer 7600 mètres cubes apparents sur un contrat de 30 000 mètres cubes. On a fait aujourd’hui (mercredi 14 décembre) une tentative de livraison, mais on nous a refoulés. La grève de Tembec à Matane nous a aussi fait mal. Il y a des plus et des moins, mais le bilan de 2011 n’a pas encore été fait. »

En 2010, qui était aussi une année de crise, 21 500 mètres cubes solides de bois avaient été vendus par des producteurs privés aux usines de Cedrico pour une valeur de 800 000$.

La masse salariale perdue serait de l’ordre de 20 M$. Bois d’œuvre Cedrico a dû fermer ses usines de Causapscal, Lac-au-Saumon et Price. Le vice-président exécutif de Bois d’œuvre Cedrico, Denis Bérubé, n’a pas voulu commenter la situation.

Le nouveau ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, a souligné qu’il ne comptait pas prendre de décision avant le printemps 2012 dans le secteur du sciage.

« On va tous crever d’ici là. Ce sont 440 travailleurs sur 570, y incluant l’arrêt de travailleurs des travaux sylvicoles et d’abattage en forêt, qui sont touchés. Le laissez-faire du gouvernement est une manière de laisser l’industrie se restructurer seule. Il y aura de graves conséquences », a déclaré Danielle Doyer, députée de Matapédia. La Conférence régionale des élus du Bas-Saint-Laurent a créé un comité d’urgence.