Actualités 9 septembre 2016

FERME : nouveau partenaire au Guatemala

Cette année encore, il a fallu une intervention du ministre de l’Immigration, John McCallum, pour remédier aux retards de masse de travailleurs étrangers temporaires chez les producteurs de la province. « Le déblocage du ministre ne règle pas la question », dit la directrice des communications à la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), Nathalie Pouliot.

« Il fallait revoir les procédés et dans ce cadre-là, il y a eu un changement de partenaire afin de pouvoir assurer un certain contrôle », ajoute-t-elle. La Terre a pu s’entretenir avec la coordonnatrice de l’équipe terrain de l’organisme de recrutement de travailleurs ComuGuate/CDG, Caroline Marcel, de passage à Montréal.

Trois solutions

Établie au Guatemala depuis 10 ans, la Québécoise d’origine et son équipe offrent trois solutions pour éviter les goulots d’étranglement. D’abord, ils effectuent les demandes de visa des travailleurs par Internet pour un traitement plus rapide des dossiers à l’ambassade. Ensuite, l’équipe terrain travaille dans les communautés et fait le suivi auprès des candidats. « Ce lien de confiance s’est développé avec les années. Ça nous permet d’avoir accès à un bassin important de travailleurs qui ont le profil dont les employeurs du Québec ont besoin. »

De plus, ComuGuate/CDG œuvre en collaboration avec un médecin certifié par Citoyenneté et Immigration Canada, qui réserve une plage de son horaire exclusivement aux travailleurs de la FERME. « On a un meilleur contrôle sur trois facteurs qui faisaient en sorte de retarder le processus. Maintenant, ça va aller mieux », dit Mme Marcel.

Le comité des sages

Les critères établis par la FERME permettent à ComuGuate/CDG de présélectionner les nouveaux travailleurs d’après leurs compétences. Néanmoins, le processus de sélection ne s’arrête pas là; l’organisation soumet toutes les candidatures retenues au comité des sages.

Exclusivement constitué de femmes de la communauté, le comité répond à une question simple : « Est-ce que vous verriez cette personne côtoyer vos enfants? » dit Mme Marcel. L’organisme s’informe auprès des femmes sur les habitudes de vie des candidats et sur divers aspects de leur personnalité. « Il n’y a personne qui vous dira qu’il bat sa femme en entrevue, mais les communautés sont tissées serré et les gens se connaissent tous », affirme Mme Marcel. D’ailleurs, l’équipe terrain élimine régulièrement des candidats du programme après la rencontre avec les sages.