Environnement 21 avril 2015

Les entreprises Claudelaine se tournent vers la biomasse

Un système de chauffage de 1,8 M$, fonctionnant entièrement à la biomasse, vient d’être inauguré à Bécancour, près de Trois-Rivières.

Ce système à eau chaude, développé au Québec, permettra à la ferme Les Entreprises Claudelaine, spécialisée dans le porc, la volaille et les grandes cultures, d’économiser 415 000 litres de propane et 1 400 litres de mazout par année. « En termes de réduction de gaz à effet de serre, ce système moins polluant équivaut à retirer 190 voitures de la route », mentionne Laurie-Anne Matte, de la firme d’ingénierie MCI, qui a travaillé sur le projet.

Un investissement rentable

La ferme réalise des économies importantes. Le séchoir à grains, par exemple, sèche maintenant du maïs pour environ 2 $ la tonne, alors qu’il en coûtait près de 10 $ la tonne avec l’ancien dispositif au propane. La qualité du séchage est également supérieure, ce qui se traduit par des pertes moindres associées au poids spécifique du grain.

Les poulaillers, chauffés eux aussi par le système à eau chaude, bénéficient d’une chaleur plus uniforme, qui augmente le confort des animaux et, par la bande, leurs performances. L’entreprise évalue ses économies de chauffage à 75 % pour ses bâtiments d’élevage.

Stabiliser ses coûts énergétiques

La biomasse forestière ou les résidus de bois de construction ne devraient pas subir de hausses de prix supérieures à 2 % annuellement, estime la firme d’ingénierie MCI. Voilà un élément stratégique qui stabilisera les coûts d’énergie à la ferme. « Avec le propane, on ne connaît pas l’avenir. Ça peut monter demain matin », analyse l’un des propriétaires.

Le système de chauffage a même été conçu avec des capacités accrues pour permettre de vendre de l’énergie aux fermes environnantes. C’est déjà le cas puisqu’un voisin chauffe ses bâtiments grâce à l’énergie produite par la famille Parr. « Nous avons choisi cette technologie pour diminuer nos coûts de production et pour permettre à la prochaine génération qui s’en vient de vivre honorablement de l’agriculture », conclut Jean-Claude Parr, patriarche et président de la ferme.