Environnement 2 septembre 2014

Nouveau tremplin pour l’agriculture bio!

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Le projet de plateforme de recherche et de transfert en agriculture biologique de Saint-Bruno-de-Montarville verra le jour en 2012.

«En vue de ce projet, on va en appel d’offres à la fin de février », a confirmé Gisèle Grandbois, présidente et chef de la direction de l’Institut de recherche et développement en agroenvironnement (IRDA) et coordonnatrice du projet.

Une entente avec 34 partenaires avait déjà été conclue en 2008 pour la réalisation de cette plateforme, mais il aura fallu plus de trois ans avant de réunir le financement de 6 M$ à 7 M$ qui est nécessaire.

Le nouveau centre de recherche pourra accueillir 25 chercheurs et employés de l’IRDA dont plusieurs sont actuellement situés à Saint-Hyacinthe. Le nouveau bâtiment contiendra des laboratoires de production végétale bio, de production fruitière intégrée, de phytopathologie, de microbiologie ainsi qu’un Biotron qui contient des incubateurs et une chambre de croissance. Le projet de serre ne pourra pas être construit dès cette année par manque de financement. Rappelons que le site de Saint-Bruno comporte 90 hectares de terres certifiées biologiques depuis un an et demi. Il s’agit du site de l’ancien CEROM spécialisé en grandes cultures qui appartenait auparavant aux frères de Saint-Gabriel. Un verger conventionnel, situé l’autre côté de la route, continuera d’être utilisé par les chercheurs de l’IRDA.

« Le biologique, c’est une corde de plus à notre arc, c’est une façon de faire de l’agroenvironnement », affirme Mme Grandbois, qui voit dans ce projet un excellent moyen de mieux répondre à la demande croissante en produits biologiques au Québec. « Il y a une demande en produits biologiques à laquelle on ne répond pas », souligne la présidente, qui pense que les résultats de recherche de l’IRDA permettront aux agriculteurs biologiques du Québec d’obtenir de meilleurs rendements, une meilleure rentabilité et de mieux maîtriser les techniques nécessaires au respect de l’environnement. Les problèmes d’érosion, par exemple, ne disparaissent pas en agriculture bio. « Ce qu’on va faire ici va servir à tous les producteurs, pas juste les bios, mais ceux en transition. Ça va aussi servir à tous les producteurs qui désirent améliorer leurs pratiques agroenvironnementales. C’est un projet gagnant pour tout le monde », déclarait Mme Grandbois au moment de la signature avec les partenaires en 2008. L’Université McGill, l’Université Laval, Agriculture Canada et la Fédération d’agriculture biologique ne sont que quelques-uns des 34 partenaires de la plateforme.

Mentionnons par ailleurs que des projets axés sur l’agroenvironnement en agriculture conventionnelle pourront également bénéficier des bureaux, des laboratoires et de la salle de réunion qui feront partie du nouveau bâtiment de deux étages et 2400 mètres carrés.