Environnement 19 octobre 2021

Les fabricants des produits agricoles auront l’obligation de les revaloriser

Québec intégrera les plastiques agricoles dans le Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises, qui encadre la responsabilité élargie des producteurs (REP) au Québec. Cela obligera les fabricants des produits à trouver un moyen de revaloriser la matière. La modification au règlement a été publiée dans la Gazette officielle du Québec le 13 octobre et sera effective 45 jours plus tard.

Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques indique que les produits agricoles réfèrent aux pesticides, aux fertilisants, aux engrais et aux médicaments pour animaux d’élevage ainsi qu’aux différents types de plastiques utilisés en agriculture. Lorsqu’ils seront ajoutés au règlement, les fabricants auront un délai d’un an pour mettre en place des programmes de récupération et de valorisation sur une base individuelle ou en se joignant à un organisme reconnu par RECYC-QUÉBEC pour gérer un programme en leur nom.

Cet ajout des produits agricoles au règlement était souhaité par l’organisme AgriRÉCUP, qui récupère des plastiques ­agricoles partout au Canada. Cela leur permettra de rendre disponible leur programme de récupération de manière permanente et de l’étendre dans toutes les régions du Québec. Pour l’instant, que les agriculteurs de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches y ont accès et peuvent récupérer leurs pellicules plastiques, ficelles, filets, toiles et sacs silo, le plastique d’ensilage et de foin ainsi que les tubulures des productions acéricoles.

« On a reçu une aide financière du ministère de l’Environnement qui a permis d’étendre le projet pilote aux régions intéressées », indique Christine Lajeunesse, directrice d’AgriRÉCUP pour l’est du Canada. En 2020, il n’y avait que quatre secteurs de la Montérégie qui l’offraient.

Elle précise que si le plastique agricole est récupéré dans toute la province, entre 500 et 600 tonnes de plastiques seraient récupérées la première année, soit 10 % de la quantité totale utilisée. Par la suite, l’organisme estime que cela pourrait prendre cinq ans avant que l’habitude s’installe et que plus de 50 % des produits utilisés soient récupérés. « Un des objectifs des projets pilotes est de permettre de mettre en place des sites de récupération », indique Mme Lajeunesse. Elle ajoute que l’organisme souhaite instaurer des projets pilotes dans d’autres régions en 2022 en attendant que la modification de réglementation soit officialisée.