Régions 19 octobre 2021

Un nouveau laboratoire pour les producteurs de l’Abitibi-Témiscamingue

La station de recherche agroalimentaire de ­l’Abitibi-Témiscamingue fête ses 10 ans et elle offre désormais un nouveau service aux producteurs agricoles. Un nouveau laboratoire permet l’analyse des échantillons d’alimentation animale et les résultats sont transmis en un ou deux jours.

Le nouveau laboratoire d’analyse de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) est en fonction depuis avril dernier. La Ferme Gironne, de Duhamel-Ouest, au Témiscamingue, y a fait faire un test de fourrage à la fin du mois de juillet. « On voulait avoir des résultats le plus tôt possible. Ça nous a coûté 64 $ pour deux analyses. Avant, on le faisait faire par la compagnie avec qui on fait affaire pour les suppléments et la moulée laitière. C’était gratuit, mais ça prenait au moins une semaine », compare Huguette Gironne. 

L’idée d’offrir ce service germait dans l’esprit d’Isabelle Ouellet, la directrice du Centre du Témiscamingue de l’UQAT, depuis 2017. Un producteur laitier lui avait demandé s’il pouvait faire faire des analyses dans les laboratoires de la station de recherche. « Les labos sont tous au sud de la province. Ça engendrait des défis particuliers, surtout quand il y avait un troupeau malade. Le producteur en question perdait plus de 4 000 litres de lait par jour », indique-t-elle. « Ça nous permet aussi de faire un pont avec nos activités de recherche qu’on fait pour aider les gens à trouver des solutions quand il y a des problèmes », précise Vincent Poirier, professeur en sciences du sol de l’UQAT.

Les producteurs peuvent faire analyser des échantillons d’alimentation animale et recevoir le résultat en un ou deux jours.
Les producteurs peuvent faire analyser des échantillons d’alimentation animale et recevoir le résultat en un ou deux jours.

Jusqu’à maintenant, seuls quelques producteurs du Témiscamingue et de l’Ontario ont fait appel au service. Philippe Tremblay, propriétaire de la ferme laitière Tembris, voit la station de recherche de chez lui. Pourtant, il n’a pas encore envoyé d’échantillons. « Ça n’a pas beaucoup d’impact pour moi. Avec les compagnies de moulée, les analyses de fourrage sont déjà incluses et je reçois les résultats en quelques jours », expose-t-il.

Vincent Poirier tient à rappeler que l’UQAT est un organisme à but non lucratif et que ses analyses ne sont pas rattachées à des ventes d’intrants ou des services agronomiques. « On a une neutralité. C’est important pour nous », mentionne le professeur.

Cet automne, un site l’analyse de sols sera offerte et un site Web transactionnel sera lancé pour permettre aux producteurs éloignés de payer leurs analyses à distance. L’UQAT profitera de l’occasion pour faire une campagne publicitaire autour de son nouveau service.