Régions 14 février 2019

Un camp d’entraînement agricole dans la Capitale-Nationale

QUÉBEC — Un incubateur d’exploitations agricoles vient de voir le jour dans la grande région de Québec. Le Camp d’entraînement agricole de la Capitale-Nationale réunira cinq aspirants entrepreneurs âgés de 18 à 40 ans. Ceux-ci pourront tester leur production maraîchère biologique sur une terre de la côte Sainte-Anne, à Sainte-Anne-de-Beaupré.

Xavier Desmeules. Crédit photo : Véronique Demers
Xavier Desmeules. Crédit photo : Véronique Demers

Les résidents de la région de la Capitale-Nationale ou de la ville de Lévis ont jusqu’au 1er mars pour soumettre leur candidature afin de courir la chance d’être sélectionnés. Les candidats retenus obtiendront une bourse de 5 000 $ chacun. Le projet pilote bénéficie également d’une enveloppe budgétaire de 135 000 $ provenant de l’Entente sectorielle sur le développement des activités agricoles et agroalimentaires de la région de la Capitale-Nationale et de la Ville de Lévis.

« L’incubateur permet à des jeunes qui voudraient faire carrière en agriculture de tester leurs produits à petite échelle pour déterminer les meilleures conditions possible et réduire leurs risques d’affaires en production normale. Ils recevront aussi une formation agricole sur notre plateforme entrepreneuriale », a indiqué Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval.

Terre biologique et diversifiée

Chaque aspirant entrepreneur disposera d’un hectare de terre biologique et diversifiée pour tester son idée. Tout au long de l’année, les cinq candidats recevront le soutien de Xavier Desmeules, agronome et directeur des opérations du Camp d’entraînement agricole.

« Je connais bien les modèles de financement, les technologies numériques et l’automatisation. Après un an, on sera encore là pour les aider. Sinon, il y a aussi le programme L’Arterre [qui fait du maillage entre aspirants producteurs et propriétaires agricoles ou fonciers] », précise M. Desmeules.

« Le but est de remettre en valeur nos terres sur la côte de Beaupré et à Québec. On a de bonnes terres qui peuvent être développées davantage; certaines sont en dormance », a souligné Pierre Lefrançois, préfet de la MRC de la Côte-de-Beaupré.

« Je suis de ceux qui sont convaincus qu’une ville qui est à proximité d’activités agroalimentaires améliore sa qualité de vie et son profil. […] L’ouverture prochaine du marché de Québec permettra de valoriser les activités des producteurs », a exprimé pour sa part le maire de Québec, Régis Labeaume.

Plus d’information à : campagricole.fsaa.ulaval.ca.  

Véronique Demers, collaboration spéciale