Régions 17 octobre 2020

Le plaisir d’aller chercher ses légumes en vélo

SAINT-DENIS-DE LA BOUTEILLERIE – Depuis trois ans, Gabriel Gagnon et Isabelle LeBlanc récoltent des légumes dans leur potager du rang Haute-Ville de Saint-Denis-De La Bouteillerie, au Bas-Saint-Laurent. Comme ce chemin ­pittoresque permet de contourner la route 132, plus ­passante, il n’est pas rare de voir des cyclistes s’arrêter à leur kiosque pour acheter leurs légumes.

Claire Dumouchel habite à environ sept kilomètres du Potager Saint-Denis qu’elle visite environ une fois par semaine à bicyclette. « Je remplis mes sacoches de bons légumes frais bio chaque fois », dit-elle. La dame souligne que le paysage est magnifique et la route s’inscrit dans un circuit où l’on peut se balader à bicyclette de façon sécuritaire. « Je trouve qu’une saine alimentation et la pratique du vélo vont de pair », ajoute-t-elle.

La vie rurale

Attirés par la campagne, Isabelle et Gabriel ont choisi de quitter Québec, où chacun travaillait dans le domaine de la restauration, pour venir goûter à la vie rurale du Kamouraska, d’où vient la famille de Gabriel.

« On est tombés en amour avec cet endroit », raconte Isabelle LeBlanc devant leur belle maison en bardeaux bleus. Comme leur nouveau paradis offrait l’espace pour le faire, ils ont débuté la production de légumes en petites ­surfaces réparties sur 1,2 hectare. « On produit une trentaine de variétés de légumes », souligne Gabriel.

Le potager Saint-Denis fournit des paniers de légumes à une trentaine de familles et dispose d’un comptoir à la ferme prisé par les touristes et les clients locaux. « Comme la mise en marché est faite dans un circuit de proximité, un lien de confiance s’établit avec la clientèle », affirme Gabriel Gagnon. D’ici quelques années, il compte mettre ses talents de cuisinier à profit en ajoutant un volet transformation à l’entreprise.

Nouvelle production

À la suite du décès accidentel de son oncle Louis Voyer, de Mont-Carmel, en juin dernier, Gabriel a été appelé à prendre la relève de la ferme laitière avec sa famille. « On est en train de la convertir vers une production bovine, éventuellement biologique, avec une mise en marché de proximité et des bœufs au pâturage », dit-il.

Par ailleurs, le couple aimerait un jour démarrer ses propres élevages d’animaux, ce qui permettrait d’accroître l’offre de produits à son kiosque.