Régions 2 septembre 2018

Du gaz naturel à Sainte-Clotilde en 2019

Quatre producteurs en serre de Saint-Rémi et de Sainte-Clotilde en Montérégie de même que leur concitoyens pourront, dès la fin de 2019, utiliser du gaz naturel pour approvisionner leurs installations. Québec a financé, à hauteur de 17,4 M$, le projet d’Énergir censé étendre le réseau gazier vers Sainte-Clotilde et renforcer celui de Saint-Rémi, actuellement exploité au maximum de sa capacité. 

Bout du réseau

Le réseau gazier de Saint-Rémi peine à approvisionner les trois producteurs situés à l’extrémité de sa ligne, sur le rang Notre-Dame. Les Serres Lefort à Sainte-Clotilde ne sont même pas raccordées au réseau actuel. « Ça coûte 600 000 $ par kilomètre de ligne de gaz. Il n’y a pas un producteur qui pouvait payer ça et […] c’était non rentable du point de vue de la Régie de l’énergie », explique le directeur général des Producteurs en serre du Québec (PSQ), Claude Laniel. L’organisation, appuyée par l’Union des producteurs agricoles (UPA), réclamait depuis longtemps une intervention de Québec dans ce dossier. « L’énergie représente en effet un poste de dépenses important pour les entreprises serricoles. Or, le gaz naturel est actuellement une source d’énergie à la fois abordable et complémentaire à l’électricité », a indiqué l’UPA en marge de l’annonce. Le projet permettra également aux producteurs de réduire l’intensité énergétique dans les productions maraîchères et horticoles, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion de produits pétroliers.  

Rentabilité

Pour Sylvain Lefort, c’était une question d’environnement, mais aussi de rentabilité. Comme celui-ci n’était plus admissible aux subventions gouvernementales pour l’installation d’un système de chauffage à la biomasse, le retour sur investissement aurait été trop long. L’arrivée du gaz naturel lui permettra, pour l’instant, de disposer d’une source d’énergie supplémentaire en cas de besoin. « Le gaz naturel sera bénéfique pour le futur des Serres Lefort. Pour prendre de l’expansion, c’était une des seules voies qui était [encore] disponible », souligne le propriétaire de l’entreprise. Aucun projet d’expansion n’est cependant dans les cartons de l’homme d’affaires, qui cherche d’abord à renflouer les caisses.