Élevage 20 octobre 2021

Les normes de bien-être animal renforcées pour les grands gibiers

Bison, cerf rouge, wapiti, sanglier ainsi qu’abeille à miel s’ajouteront l’an prochain à la liste des animaux protégés par la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal. Pour les éleveurs de grands gibiers, qui étaient déjà encadrés par le Règlement sur les animaux en captivité, cela représente des normes de plus à respecter. Ce seront encore les agents du ministère de la Faune qui seront chargés de l’encadrement de la conservation de ces animaux.

La Fédération des éleveurs de grands gibiers du Québec a pourtant adopté une résolution lors de sa dernière assemblée en février demandant de ne plus être assujettie à deux ministères et de relever uniquement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Le changement apporté à la Loi ne changera pas cet aspect. « Parce que ce sont des animaux exotiques en captivité et que s’ils s’échappent, ils peuvent représenter un risque pour la faune, les éleveurs demeurent sous la réglementation du ministère de la Faune », précise Clémentine Gombart, conseillère à la mise en marché à l’Union des producteurs agricoles. Elle ajoute qu’il y aura au moins concertation entre les agents de la faune et du MAPAQ afin d’échanger les renseignements sur ces élevages.  Les abeilles, de leur côté, n’étaient encadrées par aucune loi pour le bien-être et la sécurité.

Le règlement devrait entrer en vigueur dans un an, indique Marie-Noëlle Charlebois, porte-parole du MAPAQ. Lors de l’entrée en vigueur du règlement, les éleveurs auront donc des normes de plus à respecter pour l’habitat afin que le lieu soit salubre, suffisamment espacé et qu’il ne représente pas de risque de perturber les animaux. Le ministère précise qu’il « veillera à leur bien-être et leur sécurité lorsqu’ils sont gardés en captivité dans des élevages à des fins de commerce de la fourrure, de la viande et d’autres produits alimentaires ». 

Changement de présidence

La présidente de la Fédération des éleveurs de grands gibiers du Québec, Josée Toupin, a récemment annoncé aux membres de son conseil d’administration qu’elle quittait son poste. L’éleveuse de bisons souhaite se consacrer davantage à sa famille et sa ferme, La Terre des bisons. Frédéric Poudrette, qui occupait le poste de vice-président, assure l’intérim. Il est également président de l’Association des ­producteurs de sangliers.