Élevage 29 août 2014

Le Farm Bill pourrait subir un régime minceur

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D’importantes compressions de 35 milliards de dollars en 10 ans sont proposées dans la dernière version approuvée.

Le processus législatif américain devra toutefois suivre son cours dans les prochains mois. Les représentants se sont prononcés à 35 contre 11 en faveur de ce document. Des élus des deux partis se sont ralliés, ce qui devrait faciliter le vote de la Chambre.

Ensuite, il faudra que les deux chambres du Congrès (représentants et sénateurs) s’entendent sur une version conjointe qui devra alors obtenir la sanction du président. Les élections présidentielles du mois de novembre pourraient donc influencer la prochaine loi, surtout si celle-ci n’est pas adoptée en septembre. Plusieurs souhaitent un vote rapide au début de l’automne afin de ne pas créer d’incertitude auprès des agriculteurs qui savent que le Farm Bill actuel doit se terminer en 2013.

Certains points de discorde ou de convergence entre les différents élus se précisent. La gestion de l’offre dans le secteur laitier, par exemple, continue de faire son chemin puisque la nouvelle version des représentants abonde dans le même sens que celle des sénateurs sur ce point. On propose de stabiliser le prix du lait de façon à protéger une certaine marge de revenu positive. Si cette marge n’est pas atteinte, un programme d’assurance viendrait couvrir l’écart pour y arriver. Une forme de gestion de l’offre serait par ailleurs introduite en visant à diminuer la production lorsque le prix flanche et le programme d’assurance doit intervenir. Les représentants ont largement approuvé cette forme de gestion de l’offre dans le secteur laitier par 29 voix contre 17.

Par ailleurs, la nouvelle version du Farm Bill propose une redéfinition majeure des programmes de paiement direct aux producteurs des principales cultures ainsi qu’une réduction de l’aide alimentaire interne (food stamps). Les paiements directs seraient éliminés au profit de nouvelles assurances récolte. Par contre, les représentants conserveraient les prix cibles de différentes denrées dans le filet de sécurité, ce que les sénateurs ne faisaient pas.

La diminution de l’aide alimentaire compte pour 16,5 milliards de dollars, soit près de la moitié des compressions globales. Ce point a été jugé inacceptable par le secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack, qui fait valoir que les besoins d’assistance alimentaire du pays vont en augmentant et pas en diminuant.

L’administration Obama se positionne donc clairement contre la version du comité des représentants à majorité républicaine.