Élevage 29 août 2014

La Chine met la main sur le géant américain du porc

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Le plus important transformateur de viande de Chine achète le plus gros producteur de porc au monde, l’entreprise américaine Smithfield Foods.

La transaction de 4,72 milliards de dollars US changera certainement la donne dans le marché mondial du porc. La Chine, le pays qui consomme le plus de viande de porc sur la planète, importera sans doute davantage de porc américain étant donné le lien direct qui vient de se créer entre les deux géants du secteur.

L’achat de Smithfield par Shuanghui International Holdings Limited a été approuvé par les deux conseils d’administration, mais devra maintenant être autorisé par les actionnaires de l’entreprise américaine ainsi que par Washington.

Smithfield est la plus grande entreprise productrice de porcs au monde avec un cheptel de plus d’un million de truies, dont plus de 80 % aux États-Unis. Shuanghui est un important producteur de porcs en plus d’être le plus grand transformateur de viande dans son pays d’origine.

Si tout va de l’avant, les actionnaires de Smithfield Foods recevront une prime de 31 % sur la valeur des actions. L’acheteur chinois assumera en plus la dette de Smithfield, ce qui portera le montant global de l’investissement à 7,1 milliards de dollars US.

« Nous sommes heureux de conclure cette transaction avec Smithfield qui représente une opportunité historique pour les deux entreprises et leurs actionnaires. Shuanghui est un leader en production porcine en Chine et un pionnier de la transformation de la viande depuis plus de 30 ans. Smithfield est un leader dans notre industrie et, ensemble, nous serons en mesure de répondre à la demande croissante pour le porc en Chine en important de la viande de qualité des États-Unis tout en continuant à desservir les marchés américains et ailleurs dans le monde », a déclaré Wan Long, président de Shuanghui.

Larry Pope, président et chef de la direction de Smithfield, a voulu rassurer ses 46 000 employés en précisant que la transaction n’aurait pas d’impact sur les activités de l’entreprise. Ce sera « business as usual », a soutenu le grand patron.