Élevage 21 août 2019

Encan record de génétique laitière à la Ferme Jacobs

CAP-SANTÉ — En arrivant dans le stationnement de la Ferme Jacobs, située dans la région de Portneuf près de Québec, difficile de ne pas remarquer la diversité des plaques d’immatriculation. En ce 14 août, les gens sont venus de loin pour assister au premier encan de génétique laitière organisé par la famille Jacobs.

Américains, Ontariens, Québécois, Européens et Japonais ont expressément fait le voyage pour se procurer des vaches holsteins de renommée mondiale. Comme le souligne l’encanteur Pierre Boulet, la journée a été un réel succès. « J’ai déjà vu des bons encans, mais des encans de ferme de même qui font une moyenne de 12 900 $ comme aujourd’hui, je n’en ai pas vu encore [et] je suis encanteur depuis 1993 », indique-t-il. D’ailleurs, un simple coup d’œil à l’entrée du bâtiment principal de la ferme permet d’expliquer l’engouement pour les sujets de la Ferme Jacobs : une quantité impressionnante de prix, de bannières et de trophées remportés internationalement dans les expositions agricoles garnissent les murs. « Ce qui est exceptionnel, c’est la qualité du bétail de la ferme. Ils ont toujours des têtes exceptionnelles aux expositions avec des pedigrees à haut potentiel. C’est pour ça qu’ils connaissent un tel succès », insiste M. Boulet.

Devant l’encanteur d’expérience Pierre Boulet, trois vaches ont été férocement disputées. Les enchères sont montées à 250 000 $, 215 000 $ et 200 000 $.
Devant l’encanteur d’expérience Pierre Boulet, trois vaches ont été férocement disputées. Les enchères sont montées à 250 000 $, 215 000 $ et 200 000 $.

Chaude lutte

Sous la tente spécialement aménagée pour l’encan, les 200 chaises ne permettent pas d’asseoir tous les visiteurs, et plus du double des participants sont debout autour de la tente. Certains discutent entre amis et d’autres misent avec le plus grand sérieux sur des sujets prometteurs.

Un Américain et un Britanno-Colombien se sont battus pour deux des trois vaches dont les enchères ont dépassé 200 000 $. La chaude lutte a même atteint 250 000 $. « C’est au-delà de ce que je pensais, et je suis très contente », indique Marian Jacobs, copropriétaire de la ferme. Elle explique que le troupeau était devenu trop gros et que deux options s’offraient à la famille. « C’était de faire un encan ou de reconstruire une autre étable pour garder plus de vaches. On s’est limités à faire un encan pour faire profiter les gens de la génétique qu’on a », a-t-elle expliqué. L’expérience sera-t-elle répétée? « Sûrement, mais on va se donner une couple d’années pour remonter un troupeau pour sa génétique », ajoute Mme Jacobs. 

Tommy Araki connaît la famille Jacobs depuis une vingtaine d’années. Venu spécialement du Japon pour la vente, il repart chez lui avec six vaches, dont une remportée à 40 000 $. Ses deux compagnies se spécialisent dans la vente d’embryons et de sperme.
Tommy Araki connaît la famille Jacobs depuis une vingtaine d’années. Venu spécialement du Japon pour la vente, il repart chez lui avec six vaches, dont une remportée à 40 000 $. Ses deux compagnies se spécialisent dans la vente d’embryons et de sperme.