Économie 7 mars 2023

Vent d’optimisme pour les fermes en 2023, selon l’USDA

L’économiste en chef du Département américain de l’Agriculture (USDA), Seth Meyer, a prédit une économie forte et un vent d’optimisme pour les fermes en 2023 au Agricultural Outlook Forum, le 23 février dernier. Le portrait n’est ­toutefois pas entièrement rose.

Selon l’économiste, le secteur agricole américain entame la nouvelle année en bonne santé financière avec d’importantes liquidités et un bilan solide après une année 2022 record en termes de revenus agricoles nets. Il mentionne que les perspectives macroéconomiques pour 2023 se sont améliorées au cours des derniers mois, car les risques de récession ont diminué. La croissance économique devrait rester stable, mais à un rythme plus lent que ces dernières années.

Toutefois, si certains signaux économiques sont positifs, l’incertitude persiste en raison de l’inflation et de l’augmentation des taux d’intérêt. Bien que l’inflation ait commencé à diminuer, la Réserve fédérale a indiqué qu’elle reste supérieure à son objectif et que, par conséquent, de nouvelles hausses des taux d’intérêt sont attendues. « Tous les produits de base ou toutes les zones géographiques ne se portent pas aussi bien. Il y a des risques, notamment les conséquences de la sécheresse dans l’Ouest sur l’approvisionnement en bétail et les conditions du blé d’hiver, le coût des intrants des producteurs, la trajectoire des futurs cas d’influenza aviaire hautement pathogène, la possibilité d’une météo inhabituelle qui perturbe la production agricole dans certaines parties des États-Unis et ­ailleurs, et bien sûr, la guerre en cours en Ukraine », dit-il.

Seth Meyer anticipe une diminution du prix des céréales et des oléagineux par rapport à l’année dernière, même si ces derniers resteront élevés. Les superficies de maïs, blé et soya ensemencées en 2023 devraient connaître une augmentation de 3 % pour atteindre 92,2 millions d’hectares, notamment en raison du blé. Les superficies semées en blé atteindront 20 millions d’hectares, ce qui ne s’est pas vu depuis 2016-2017. Celles semées en soya ­resteront stables et celles de maïs augmenteront de 3 %.

La production de viande rouge et de volaille devrait diminuer légèrement en 2023 pour atteindre 106,9 milliards de livres en raison de la baisse de la ­production de bœuf, estimée à 6 %.