Économie 14 juin 2020

Pour accroître la rentabilité des fermes laitières caprines

Outre les services-conseils et la génétique laitière, l’alimentation animale et le temps de travail sont les premiers facteurs à améliorer pour accroître la rentabilité des entreprises laitières caprines, selon un rapport du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA).

Le rapport souligne qu’au Québec, les coûts de production dans la chèvre laitière caprine varient entre 155 et 242 $/hectolitre, alors que les revenus ne dépassent pas 116 $/hectolitre pour les meilleurs troupeaux. Or, l’alimentation représente 41 % des dépenses des entreprises, qui se situent entre 35 $/ hectolitre pour les entreprises les plus performantes et 66 $/ hectolitre pour les entreprises en fin de peloton. « Pour la ferme moyenne de 1 400 hectolitres, ceci représente un écart de près de 45 000 $ [avec l’entreprise plus performante]. La maîtrise du coût d’alimentation est donc un enjeu économique important », lit-on dans le rapport. Les rations alimentaires des fermes les plus performantes contiennent davantage de fourrages, ce qui permet de réduire les quantités de concentrés et de réduire les coûts.

Le prix des aliments et les quantités consommées influencent également la rentabilité des fermes. Acheter l’alimentation à bon prix ou la produire à moindre coût, tout comme réduire le gaspillage, est important.

« L’objectif n’est donc pas de minimiser le coût d’alimentation par chèvre, mais d’optimiser ce coût en fonction des aliments, de leur coût et de la productivité du troupeau (selon le potentiel génétique du troupeau) », précise le rapport.

Optimiser le temps de travail

Le temps de travail constitue la principale dépense des fermes laitières caprines, variant de 15 h/chèvre chez les entreprises plus performantes à 45 h/chèvre chez les moins bonnes fermes, annuellement. La traite étant l’activité à laquelle le producteur dédie le plus de temps pourrait être optimisée en augmentant la capacité du salon de traite des entreprises.

Le rapport souligne enfin que les économies d’échelle liées à la taille des entreprises influencent à la baisse le temps de travail. « Les entreprises plus petites (moyenne de 105 chèvres) doivent fournir 39 heures de travail par chèvre, alors que les entreprises les plus grandes (moyenne de 314 chèvres) investissent moins de 17 heures par chèvre , y lit-on. En termes d’hectolitres, les grandes entreprises consacrent 2,7 heures de travail par hectolitre, alors que les plus petites y consacrent 5,7 heures. »