Économie 6 mai 2020

Le lait bio s’en sort mieux que le conventionnel

Le droit de produire des producteurs de lait conventionnel a été diminué de 2 % pour le mois de mai, mais celui des fermes sous régie biologique a plutôt augmenté de 1 %, calcule le président du Syndicat des producteurs de lait ­biologique du Québec, Bryan Denis.

« Dans le bio, ça se maintient bien; on a ajouté une journée supplémentaire en mai. Il n’aurait pas fallu qu’on baisse nos volumes, car il aurait manqué de lait bio », affirme M. Denis. Cette popularité du lait bio se traduira même par une légère hausse de la prime offerte aux producteurs.

Hypothèses

Difficile cependant de connaître la raison exacte de cette demande légèrement accrue. « On ne vendait pas beaucoup de lait bio dans le réseau des HRI [hôtels, restaurants et institutions], alors leur fermeture n’a pas eu trop d’impact sur notre marché », fait remarquer Bryan Denis. Il émet différentes hypothèses pour expliquer la bonne performance en épicerie : « Est-ce que la crise a créé une prise de conscience supplémentaire chez le consommateur pour sa santé et cela lui fait acheter plus de bio? Ou encore, est-ce que les tablettes vides de lait conventionnel ont redirigé les clients vers nos produits? » Peu importe la réponse, le résultat est là. 

VOIR AUSSI
Le prix du lait chute drastiquement aux États-Unis