Actualités 30 septembre 2014

Des poules dans ma cour? Pourquoi pas? (2e partie)

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Par Mathieu Simard – Qui n’a jamais rêvé d’un œuf miroir au déjeuner, recueilli à même son poulailler personnel? Mais entre gloussements tonitruants et obligations quotidiennes, une réflexion s’impose. L’élevage de poules à la maison n’est pas de tout repos.

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La poule aux œufs d’or?
Si la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec ne s’oppose pas à la production d’œufs non industrielle, elle prévient toutefois qu’il est nécessaire de posséder un quota (droit de production) pour élever plus de 99 poules ou 100 poulets.

À l’hiver 2010, afin de répondre à l’intérêt grandissant de la population pour l’agriculture urbaine, le MAPAQ a diffusé un fascicule destiné aux municipalités qui prévoient autoriser l’élevage de poules en milieu urbain. « On voulait que les municipalités soient bien outillées pour ensuite encadrer d’elles-mêmes le retour ou non des poules à la ville », explique Claudia Gagné-Fortin, médecin vétérinaire pour le MAPAQ.

Le fascicule se résume à une suite de préoccupations dont les villes devraient tenir compte au moment de réglementer. Le bien-être des animaux, les risques de propagation de maladies entre volatiles, ceux pouvant affecter la santé publique ainsi que la salubrité des lieux constituent par exemple des éléments à prendre en considération.

Pour les gens qui aimeraient faire de l’élevage des poules un revenu d’appoint, quelques mises en garde s’imposent. Selon M. Frenette, outre les difficultés rencontrées avec l’entretien des poules et du poulailler, les problèmes surviennent généralement lorsque les gens visent la mise en marché. Si la vente directe au consommateur n’est pas réglementée, la vente à un détaillant, elle, nécessite la classification des œufs, une étape régie par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Le coût d’un permis de classement s’élève à quelques centaines de dollars. Les producteurs doivent aussi se plier à un certain nombre de critères précis. Ils sont entre autres contraints de posséder une chambre de réfrigération des œufs. « Ça représente beaucoup d’investissements pour ces producteurs, d’autant plus que les acheteurs font rarement affaire avec ces petits joueurs », ajoute M. Frenette.