Environnement 19 avril 2020

Si les grues du Canada causent des dommages aux champs…

La grue du Canada se déplace selon les saisons, causant sur son passage des dommages aux récoltes. Si cet oiseau migrateur est protégé, tout producteur a toutefois le droit de le tenir éloigné de ses champs cultivés. Mais que peut-il faire?

Des aménagements physiques sont d’abord possibles. Clôtures, filets limitant l’accès aux champs et fils tendus au-dessus des récoltes peuvent être installés. Il est aussi permis d’effaroucher les grues par l’entremise de méthodes visuelles ou auditives, par exemple en se déplaçant en VTT, en utilisant une lumière stroboscopique ou des épouvantails, ou encore au moyen d’un canon au propane. « L’effarouchement ne doit cependant pas entraîner de mortalité ou de blessures aux grues, ni déranger ou détruire les nids ou les œufs. Pour toutes ces méthodes qui visent à effaroucher les grues hors des champs cultivés, aucun permis n’est requis, sauf si elles comportent l’usage d’une arme à feu ou d’un avion », précise Christine Lepage, biologiste à Environnement et Changement climatique Canada.

Et si ça ne fonctionne pas?

Si les efforts déployés ne donnent pas les résultats escomptés, il est possible de demander un « permis relatif aux oiseaux migrateurs nuisibles ou dangereux » au Service canadien de la faune (SCF). Ce permis autorise l’effarouchement des grues à l’aide d’une arme à feu, à condition qu’elle soit chargée à blanc. Des coups de fusil peuvent être tirés en l’air afin de les déranger et de les expulser des champs.

« Dans le cas où toutes ces méthodes s’avèrent vaines, le SCF pourrait permettre d’abattre un nombre restreint de grues. Il faut enfin savoir que le producteur peut recourir au Plan d’indemnisation des dommages causés par la faune. Toutes les cultures admissibles au Programme d’assurance récolte [ASREC] de La Financière agricole du Québec sont également couvertes », conclut la biologiste. Pour plus d’information : 1 800 749-3646 ou fadq.qc.ca/sauvagine/description.