Actualités 25 juin 2020

Peu de résidus de pesticides sur les fruits et légumes québécois

Les aliments du Québec font encore une fois bonne figure dans deux rapports du ministère de l’agriculture (MAPAQ) publiés la semaine dernière qui ont analysé les résidus de pesticides sur les fruits et légumes issus de la culture conventionnelle. Les taux de conformité globaux pour les produits québécois se chiffrent à 97,4 % dans le rapport de 2017-2018 et à 98,3 % dans celui de 2018-2019.

Le Laboratoire d’expertises et d’analyses alimentaires (LEAA) du MAPAQ a étudié 668 échantillons dans son bilan le plus récent (2018-2019), dont 300 proviennent du Québec. Au total, 18 types de fruits et légumes ont été ciblés et 523 pesticides régis par des normes ont été surveillés.   

Parmi les 668 échantillons analysés, 21 (3 %) contenaient des résidus de pesticides à des concentrations qui dépassaient les normes sanitaires canadiennes. De ces 21 échantillons non conformes, cinq étaient issus d’aliments du Québec, soit trois de fraises et deux de framboises. À noter que parmi tous les échantillons de fraises prélevés, 66 (94 %) répondaient aux normes. Du côté des framboises, la proportion de conformité des prélèvements se chiffre à 95 %.

Dans le bio

Un autre récent rapport du MAPAQ, couvrant la période de 2016 à 2019, analyse quant à lui les résidus de pesticides sur les fruits et légumes biologiques. Des 466 ­échantillons étudiés, 145 étaient issus d’aliments ­québécois. Parmi les échantillons de produits locaux analysés, il y en avait six, soit 4 %, qui ne répondaient pas aux normes. Le MAPAQ précise que certaines substances sont permises en culture biologique par le gouvernement fédéral, soit le spinosad et des pesticides de la famille des pyréthrines. En incluant les aliments importés de l’extérieur du Québec, des résidus de pesticides non conformes ont été retrouvés sur 9 % des échantillons au total.

Réduction des pesticides depuis 2014

En réaction à ces trois rapports, la Table horticole de l’Union des producteurs agricoles (UPA) a rappelé dans un communiqué que de nombreux efforts au fil des ans ont été déployés par les producteurs pour réduire l’usage des pesticides et adopter des méthodes alternatives. Elle assure que la quantité de pesticides appliquée à l’hectare a diminué de 43 % entre 2014 et 2018, ce qui représente « l’un des indices de pression les plus faibles dans le monde ».