Actualités 9 décembre 2014

Maïs sucré : un test positif aux OGM

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Un contrôle effectué en 2014 a révélé la présence d’OGM dans un seul échantillon de maïs sucré au Canada, et celui-ci provenait d’une épicerie du Québec.

L’organisme Vigilance OGM a analysé des échantillons de maïs sucré dans 7 provinces canadiennes, dont 22 épiceries québécoises, et des OGM ont été décelés dans le maïs provenant d’une épicerie Metro de Québec.

« Un seul cas, c’est une grosse diminution par rapport à l’an passé alors que 30 % du maïs sucré testé au Canada contenait des OGM. Mais évidemment, faute de moyens, nous n’avons pris qu’une cinquantaine d’échantillons au total cette année; peut-être que le portrait serait différent avec plus d’échantillons », commente d’emblée Thibault Rehn, coordonnateur de Vigilance OGM, à Montréal.

Le maïs OGM en question ne serait pas le fruit d’une contamination par pollinisation croisée. « Nous testons les feuilles et non le grain de maïs. Lorsque la feuille contient des OGM, c’est signe que le producteur a employé des semences génétiquement modifiées », explique M. Rehn.

La présence d’OGM peut découler d’un acte volontaire ou involontaire de la part des producteurs agricoles. Vigilance OGM en est conscient. « Les producteurs maraîchers ne savent pas toujours ce qu’ils sèment dans leurs champs, en ce sens que les catalogues de maïs sucré ne sont pas toujours explicites concernant la présence d’OGM », assure M. Rehn. À cet égard, l’organisme met à la disposition des producteurs un document renfermant la liste des semences de maïs sucré génétiquement modifié (consultable en tapant « guide semences maïs sucré gm » dans le moteur de recherche Google).

Metro réagit

Au siège social de Metro, la conseillère aux communications Geneviève Grégoire confirmait la nouvelle. « Nous avons été très surpris de ce résultat! Nous avons questionné les trois fournisseurs qui ont livré du maïs durant la période où le maïs OGM a été décelé, et ceux-ci nous ont fait parvenir une preuve écrite comme quoi ils n’utilisaient pas de semences génétiquement modifiées », précise-t-elle. Néanmoins, la chaîne n’entend pas rester inactive. « Nous sommes à écrire une lettre à tous nos fournisseurs, dans laquelle on leur demande de s’engager formellement à ne pas nous vendre de maïs OGM », renchérit Mme Grégoire. Or, la démarche pourrait se révéler encore plus large, puisque Metro, toujours selon Mme Grégoire, réévalue présentement ses politiques d’approvisionnement responsables, et le sujet des aliments OGM fait partie de cette réévaluation.