Actualités 8 mai 2019

Les semis, c’est parti!

On transplante finalement les semis dans les champs de la Montérégie. Depuis le week-end dernier, les producteurs maraîchers de la région profitent des périodes de répit de dame Nature pour s’activer et tenter de rattraper le retard de près de deux semaines qu’ils accusent sur la saison.

Aux Productions horticoles Van Winden, c’était journée d’oignons le 7 mai lors du passage de La Terre, à Sherrington. Pendant qu’une équipe s’affairait à transplanter des semis, Denys Van Winden, lui, installait des disques sur son semeur en vue d’effectuer de l’ensemencement directement dans son champ. « On a commencé à faire de la transplantation le 25 avril, a-t-il dit, mais avec les journées de pluie qu’on a eues, c’est seulement depuis dimanche qu’on peut vraiment travailler. » Après avoir transplanté ses premières laitues plus tôt cette semaine, le producteur se préparait à planter carottes, ail et chou-rave au cours des prochaines semaines.

Tout près de là, une équipe de travailleurs mexicains s’affairait en bordure de route, étendant de grandes toiles blanches sur les semis fraîchement repiqués afin d’accélérer leur croissance. Le propriétaire, Mauro Londo, passait justement par là. « On a commencé à faire la transplantation aujourd’hui même », a-t-il lancé d’emblée au journaliste venu le questionner. L’agriculteur faisait d’ailleurs peu de cas de ses semis tardifs. « C’est surtout la météo des prochaines semaines qui va influencer notre production », a-t-il mentionné. Cette année, il consacrera 50 acres à la production de radicchio et 20 acres aux épinards. Ses terres feront aussi pousser de la dent-de-lion, de la chicorée et du chou frisé.

Autre printemps tardif

Au potager Riendeau, de Saint-Rémi, on a aussi commencé à semer des oignons. C’était le 26 avril, en retard de huit jours sur l’an dernier. L’un des copropriétaires Patrice Riendeau, s’affairait à labourer un champ lorsque La Terre la contacté. « Le sol met du temps à se réchauffer, a-t-il dit, et l’on trouve de la glace à certains endroits. »

Une soixantaine de kilomètres à l’est, à Sainte-Sabine, Marc-André Roussel, de la Fraisière RouGI & Fils, rencontre aussi quelques difficultés. « Jusqu’ici, on a planté un peu de fraises et des légumes, mais c’est vraiment minime parce qu’il a encore plu hier, a-t-il confié à La Terre. On attend de meilleures conditions. »

Dans leur ensemble, les producteurs maraîchers font peu de cas de la dizaine de jours de retard qu’ils ont dû assumer jusqu’à présent. Ils constatent par contre que cela semble devenir une norme. « Lorsque j’étais jeune, on terminait de semer les oignons le 25 avril, se souvient Marc Van Winden. Aujourd’hui, on commence à planter autour de cette date. » Selon lui, la présence de plus grandes quantités de glace qu’auparavant dans les champs serait en grande partie responsable de ce retard.