Actualités 12 décembre 2018

Un fonds d’innovation financera la recherche maraîchère

LA PRAIRIE — On connaît maintenant les modalités du Fonds d’innovation en production maraîchère de légumes de champ frais que l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) prévoit mettre en place à l’été 2019 au moyen d’une chambre de coordination et de développement.

Une résolution adoptée en assemblée générale annuelle le 23 novembre fixe à 0,1 % des ventes nettes admissibles la contribution des producteurs adhérant à Agri-Québec. À l’exception de frais d’administration de 5 %, tout l’argent recueilli servira à financer la recherche appliquée, l’innovation et le transfert technologique. Les producteurs veulent prendre les moyens nécessaires pour rattraper le retard qu’ils accusent sur leurs concurrents ontariens et américains.

« Il y a tellement d’argent qui existe dans les programmes gouvernementaux, souligne le directeur général de l’APMQ, Jocelyn St-Denis, mais ça demande toujours une contribution du producteur. Ce médium-là va nous permettre de l’avoir. Donc, avec les 400 000 $ à 450 000 $ qu’on peut amasser, on va avoir accès à des projets de recherche de 2 à 3 M$ par année. C’est très, très important pour un secteur en développement. »

Parmi ses nouvelles recrues, le conseil d’administration pourra compter sur l’expérience de Michel Sauriol. L’ex-président de l’Association des fraises et framboises du Québec a justement participé à la mise en place d’une chambre de coordination dans son secteur il y a 20 ans. « Ce n’est jamais coulé dans le béton, une chambre de coordination. Ça peut être retravaillé au fil du temps, mais l’important là-dedans, c’est d’aller chercher des fonds sur une base permanente », estime le nouvel administrateur de l’APMQ.

Le futur fonds d’innovation définira ses priorités de recherche par secteur selon les résultats d’un sondage électronique exhaustif effectué auprès des producteurs maraîchers tous les trois ans. Au moins 168 entreprises maraîchères représentant 68 % des superficies cultivées ont déjà appuyé le fonds. Les démarches se poursuivent afin d’obtenir le plus d’appuis possible.