Actualités 25 février 2019

Dépistage et tenue de registres à l’ère du numérique

Depuis mars 2018, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques oblige tous les agriculteurs à tenir un registre de leur utilisation des pesticides. Cette nouvelle exigence a été instaurée afin d’optimiser l’usage de ces produits et de réduire les risques sur l’environnement et la santé. 

Au-delà de l’aspect réglementaire de ce registre, les producteurs devraient voir le côté positif de cette compilation de données puisqu’elle peut facilement devenir un outil de gestion pratique pour leur entreprise. 

Avec l’aide de certaines technologies numériques, toute l’information recueillie peut être utilisée pour mieux cibler l’application de produits phytosanitaires. Sur le marché, on retrouve déjà des applications qui transmettent des données en temps réel lors de l’épandage.

Ces renseignements, accessibles à même la cabine du tracteur, permettent un suivi centralisé lorsque plusieurs employés appliquent un produit dans un champ. En plus d’être utilisée pour le registre et par les agriculteurs, l’information peut également servir à un conseiller qui aura été préalablement autorisé à y avoir accès. L’agronome peut aussi compter sur ces données pour faire son suivi.

Actions ciblées

Le dépistage est une autre activité à laquelle la technologie numérique apporte des solutions qui peuvent faciliter la vie des producteurs et des professionnels qui les entourent.
Lors de cette étape, un conseiller peut notamment géolocaliser les problèmes observés au champ. Par la suite, il sera en mesure de générer un rapport avec des photos, un plan et des notes dont le producteur pourra immédiatement disposer. Par exemple, l’agronome repère certaines zones qui rencontrent un problème quelconque, et l’agriculteur, tablette ou téléphone en main, pourra précisément les traiter. 

De nombreux outils numériques donnent accès à des photos satellites qui sont prises à différents moments durant la saison. Ces images permettent de visualiser l’ensemble du champ et de pouvoir cibler certains problèmes qui sont visibles du haut des airs. Par exemple, des images satellites de l’indice de végétation par différence normalisée (IVDN, ou NDVI en anglais) d’un champ aident à localiser une infestation de mauvaises herbes puisque les zones où l’indice de végétation est plus élevé indiquent parfois la présence de plantes nuisibles en grand nombre. Grâce à la géolocalisation, on peut se déplacer directement aux endroits problématiques repérés pour les dépister rapidement et gagner du temps.

Ces outils sont à portée de main et ne représentent qu’une partie des possibilités où la technologie numérique peut faciliter la gestion d’une entreprise agricole. Maintenant, il suffit de les utiliser.  

Des outils numériques à votre portée

Il existe de nombreux outils numériques sur le marché. Ils sont offerts par différents acteurs du monde de l’agriculture, des fabricants de machinerie aux clubs-conseils en passant par les détaillants agricoles. Le domaine est en pleine effervescence et en évolution constante au gré des avancées technologiques.

Pier-Étienne Prud’homme, agronome, Agrocentre Fertibec inc