Élevage 30 décembre 2020

Expositions agricoles – Des jeunes qui entretiennent la flamme

Puisque la COVID-19 empêche la relève de participer aux expositions agricoles, c’est l’expérience des expos qui se rendra aux jeunes : voilà l’idée derrière le Concours des jeunes ruraux à la maison, organisé cet été par Sollio & Avantis Agriculture coopérative.

« Pour nous, la relève est vraiment importante, alors on a décidé d’organiser le concours à l’échelle de la province, pour garder les jeunes actifs. On voulait qu’ils puissent garder la fibre des expos, mais aussi peut-être en initier certains qui n’avaient jamais participé encore », explique Normand Roy, directeur des ventes chez Avantis Coopérative.

Inspiré des Coupes des éleveurs des clubs Holstein, le concours a permis à des dizaines de jeunes de 3 à 21 ans de présenter des génisses de toutes races à un juge, et ce, directement à leur ferme, en respect des mesures sanitaires.

« Ça leur a permis de faire quelque chose malgré tout, parce qu’il y en a pour qui les expositions, c’est super important. Les jeunes l’ont vraiment apprécié », rapporte M. Roy.

Pour sa part, Rock Hébert, le juge du concours, se dit très impressionné : « Ce qui m’a surpris et que j’ai apprécié, c’est le sérieux et l’intérêt que plusieurs y ont mis. Même si on était dans l’étable chez eux, les jeunes étaient préparés pareil comme si c’était à une vraie exposition! »

M. Hébert souligne que, vu le caractère exceptionnel de l’événement, certaines règles avaient été assouplies par rapport aux habituels concours du genre. Les participants n’étaient notamment pas obligés de porter du blanc, mais plusieurs ont néanmoins choisi de se conformer aux règles traditionnelles.

C’est le cas par exemple d’Éliane Dumais, huit ans, qui présentait la génisse Beauty de la Ferme Bellaska Jersey inc. « Elle était vraiment prête, tout était sur la coche », se souvient le juge.

Bien sûr, Éliane a eu un coup de pouce de ses parents, mais elle a tout de même fortement contribué à la préparation de la génisse, précise son père Guillaume Dumais. « C’est sûr que les premières fois, c’est nous qui faisons marcher la génisse : Éliane n’est pas grosse, elle n’aurait pas le dessus. Mais une fois que la génisse est domptée, c’est Éliane qui la prend », précise-t-il.

« J’aime beaucoup les promener », confirme timidement Éliane. Celle-ci ajoute avoir été très fière de présenter sa génisse sous les encouragements de plusieurs membres de la famille, qui s’étaient spécialement déplacés à la ferme pour observer à distance.

Dominique Wolfshagen, collaboration spéciale