Actualités 17 avril 2018

Consortium Prisme récompensé pour son travail à l’international

Le Consortium Prisme, de Sherrington, s’est vu décerner un prix d’envergure au 9e Symposium international sur la lutte intégrée pour ses projets de mouches stériles de l’oignon et de capteurs de spores. L’organisme envisage même la construction d’une nouvelle usine d’insectes pour étendre la recherche à d’autres espèces.

Prix

« Nous étions très contents », indique la directrice générale de l’organisme, Linda Roberge, présente à Baltimore en mars pour la remise du prix.

Lors de la cérémonie, la chercheuse de l’Université du Texas Janet Hurley a souligné l’efficacité des deux projets portés par le Consortium dans son discours de présentation. Jointe au Texas, elle s’est dite impressionnée par la réduction de 90 % des lâchers de mouches stériles au cours des cinq dernières années, car ce procédé ne sert maintenant qu’à des traitements de précision lorsque les populations de mouches sauvages atteignent un niveau trop élevé dans les champs. Quant à la technique de capteurs de spores, la chercheuse retient que celle-ci a permis de réduire l’utilisation des fongicides de 35 % dans les oignons pour la même période. Des résultats impressionnants, selon elle, qui ont motivé le ministère québécois de l’Agriculture à offrir des incitatifs financiers aux producteurs qui adhèrent aux pratiques de lutte intégrée développées par le Consortium Prisme. « Si cette aide était récurrente, il n’y aurait pas d’inquiétudes en ce qui a trait à cette façon de faire pour lutter contre les pesticides dans l’eau », souligne Linda Roberge. En date du 12 avril, l’organisme ne savait toujours pas si l’aide financière serait renouvelée pour les producteurs pour la prochaine saison de culture.

Nouvelle usine d’insectes

L’intérêt croissant des producteurs pour les mouches stériles incite le Consortium Prisme à envisager une nouvelle usine d’insectes. « Nous avons atteint le maximum de capacité de l’endroit où nous produisons nos mouches », explique Linda Roberge. Les bâtiments actuels permettent de produire annuellement plus de 20 millions de mouches stériles de l’oignon, mais ils sont désuets et le contrôle de l’environnement de production n’est pas toujours optimal. Sans pouvoir avancer un chiffre, l’organisme pense réussir à « augmenter significativement » la production et pousser la recherche pour l’étendre à d’autres insectes, comme la mouche du chou et la drosophile à ailes tachetées, stériles elles aussi. Le Consortium évalue actuellement la faisabilité du projet, et s’il allait de l’avant, l’usine pourrait démarrer la production en 2019.

Archives TCN
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